Comme le Titanic qui a frappé un énorme iceberg en 1924, le nouveau coronavirus qui tue, appelé plus tard COVID-19, a frappé la ville de Wuhan, en Chine centrale, à la fin de l’année 2019. Révélé pour la première fois par des médecins locaux début décembre, le virus du PCC (Parti communiste chinois) s’est répandu comme un raz-de-marée mondial et a maintenant infecté des personnes dans 152 des 193 pays membres de l’ONU.
Au milieu des scénarios pessimistes peints par certains médias – tant traditionnels que sociaux – les responsables politiques du monde entier, ainsi que les citoyens, doivent être très attentifs à ce que certains gouvernements ont fait pour endiguer la pandémie, et examiner pourquoi, dans d’autres, le bilan est si lourd.
Peut-être pouvons-nous tirer des leçons du premier groupe de pays et empêcher le navire mondial – que tant d’entre nous pensaient insubmersible – de heurter d’autres rochers.
Taïwan, Hong Kong et Singapour – tous situés en Asie du Sud-Est et étroitement liés à la Chine sur le plan linguistique, économique et culturel – ont réussi jusqu’à présent à maintenir leur taux de mortalité à un chiffre.
Pour ce faire, ils ont principalement procédé à des tests rigoureux de dépistage et de suivi des personnes infectées.
Pékin interdit effectivement à Taïwan de faire partie des Nations unies et de l’Organisation mondiale de la santé en utilisant son statut de membre permanent du Conseil de sécurité. Malgré cela, Taïwan s’est révélé être le pays le plus efficace (avec Hong Kong et Singapour) pour protéger ses quelque 24 millions de citoyens contre la maladie.
Bien que l’Italie et Taïwan aient confirmé leurs premiers cas de virus du PCC pratiquement la même semaine, le 24 mars, l’Italie a tragiquement enregistré environ 47 000 cas positifs et 4 032 décès, tandis que Taïwan a enregistré environ 215 cas confirmés et deux décès.
Près de 100 initiatives mises en œuvre par le gouvernement national de Taïwan comprennent le contrôle des vols en provenance de Wuhan dès le 31 décembre ; l’interdiction des résidents de Wuhan le 23 janvier ; la suspension des visites touristiques dans la province de Hubei le 25 janvier ; et l’interdiction de toute arrivée chinoise le 6 février.
Taipei a fusionné les dossiers de voyage internationaux récents des citoyens avec leurs dossiers numériques d’assurance maladie et a permis aux médecins et aux pharmaciens d’accéder à ces informations. Des amendes sévères ont été infligées aux contrevenants à la quarantaine.
Singapour a adopté une approche tout aussi sérieuse, en déployant la police pour retrouver les contacts des résidents infectés et en utilisant des téléphones portables fournis par le gouvernement pour garder un œil sur les personnes en quarantaine. Trois médecins locaux ont récemment déclaré dans un journal que « la vie quotidienne est restée relativement normale ».
L’approche générale sur les trois territoires consiste en une série de mesures offensives fondées sur l’idée que le COVID-19 se répandra rapidement et largement. Cela signifie que les tests de dépistage de l’infection ont été effectués rapidement. Aujourd’hui, la capacité de dépistage du COVID-19 à Taïwan est de 3 400 prélèvements par jour.
Les personnes qui ne respectent pas les règles d’isolement à domicile sont passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 4 540 euros. Le prix des masques chirurgicaux a été ramené à 0,18 euro et la production a fortement augmenté.
En revanche, la plupart des autres pays ont opté pour des stratégies de confinement différé, espérant que la nouvelle calamité internationale ne soit pas pire que le SRAS en 2002-2004 et le virus Ebola en 2014-2016. Malheureusement, la réalité a prouvé le contraire. Selon l’université Johns Hopkins, le 23 mars, on comptait plus de 350 536 cas confirmés et 15 328 décès dans le monde.
Tous les gouvernements doivent également faire preuve de transparence, donner des alertes précoces et communiquer de manière claire, honnête et efficace avec la population.
Selon le South China Morning Post, les informations gouvernementales chinoises montrent que le premier cas COVID-19 a été identifié en novembre 2019. Une étude de l’université de Southampton (Royaume-Uni) a conclu que si Pékin avait révélé les faits et agi trois semaines plus tôt qu’il ne l’a fait, le nombre de cas aurait été réduit de 95 %.
David Matas, membre de la délégation canadienne à la conférence des Nations unies sur la création d’une Cour pénale internationale, note que la Chine est concernée en tant qu’État membre de la Convention sur les armes biologiques :
« À mon avis, le non-signalement est une forme de rétention qui viole la Convention. Les États-Unis sont également un État membre du traité. Si les États-Unis estiment que [le régime chinois] a agi en violant ses obligations liées aux dispositions de la Convention par le retard qu’elle a pris pour déclarer le coronavirus, les États-Unis peuvent déposer plainte auprès du Conseil de sécurité. »
Si le régime chinois a probablement violé la Convention, les Chinois, qu’ils soient résidents en Chine ou membres de diasporas dans le monde, ne sont en aucun cas responsables des effets catastrophiques de la mauvaise gestion de la situation par le régime. Nombre d’entre eux ont fait preuve d’héroïsme dans leur conduite et se sont préoccupés des autres.
Au Canada et ailleurs, les professionnels de la santé, les premiers intervenants, les soignants et les populations dans leur ensemble sont confrontés à une nouvelle catastrophe sanitaire, souvent avec des connaissances et des équipements inadéquats. Les leçons tirées par les trois dirigeants asiatiques sur la crise sanitaire actuelle sont inestimables.
Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la gestion déplorable du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
David Kilgour, avocat de profession, a servi à la Chambre des communes du Canada pendant près de 27 ans. Dans le cabinet de Jean Chrétien, il a été secrétaire d’État (Afrique et Amérique latine) et secrétaire d’État (Asie-Pacifique). Il est l’auteur de plusieurs livres et co-auteur avec David Matas de Bloody Harvest : The Killing of Falun Gong for Their Organs (peut être traduit par : « Prélèvements meurtriers : Le massacre des pratiquants de Falun Gong pour leurs organes »).
Susan Korah est une journaliste indépendante basée à Ottawa. Elle est titulaire d’une maîtrise en journalisme de l’Université Carleton et écrit sur la politique canadienne et internationale ainsi que sur les voyages et le mode de vie.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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