Taïwan annonce qu’elle offrira une aide humanitaire aux manifestants de Hong Kong qui arrivent à Taïwan, un jour après l’intensification de la violence dans la ville, blessant 13 personnes, dont une femme qui a reçu une balle dans l’œil.
Pendant les troubles de dimanche, qui marquaient la dixième fin de semaine consécutive de protestations, la police de Hong Kong a tiré des gaz lacrymogènes dans une station de métro et a tiré à bout portant des balles en caoutchouc et des grenades de lacrymogène sur les manifestants. Dans un cas, une jeune femme a été hospitalisée après avoir reçu une balle dans l’œil.
Le Parti démocratique progressiste de Taïwan (PDP), dans un message vidéo sur Facebook le 12 août, a déclaré que l’île autonome « ne peut ignorer les actions violentes des gouvernements de Pékin et de Hong Kong ».
« La population de Hong Kong subit […] une répression sanglante sans les chars d’assaut », peut-on lire dans le post, faisant allusion au massacre de la place Tiananmen en 1989, lorsque le régime communiste a déployé l’armée pour réprimer violemment les étudiants protestataires à Pékin.
La vidéo montrait des images des événements du 11 août, dont celle d’un manifestant ensanglanté coincé par la police et d’une femme blessée à l’œil.
Le PDP a déclaré que l’île soutenait les manifestants de Hong Kong, ajoutant que la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et les agences gouvernementales, en vertu de motifs humanitaires, fourniraient une aide dans des cas individuels.
Les protestations à Hong Kong, d’abord en opposition au projet de loi sur l’extradition, aujourd’hui suspendu, qui permettrait le transfert de personnes vers le continent pour y être jugées, se sont transformées en appels plus larges à la démocratie au mépris des autorités centrales à Pékin. Les événements sont suivis de près à Taïwan, qui doit se rendre aux urnes l’année prochaine dans le cadre d’une élection où les relations de l’île avec Pékin sont appelées à devenir un enjeu majeur.
Le ministère taïwanais des Affaires étrangères (MOFA) a déclaré lors d’une conférence de presse le 13 août que le gouvernement tiendrait compte des demandes humanitaires faites par les habitants de Hong Kong qui arrivent à Taïwan et qui ont besoin d’aide.
Le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Ou Jiang-an, a déclaré que le gouvernement était préoccupé par les récents événements à Hong Kong, ajoutant qu’il continuait à suivre de près les développements dans la ville.
Tsai Ing-wen a déclaré dans un message Twitter du 12 août que « la communauté internationale est sérieusement préoccupée par les affrontements entre la police et les manifestants à Hong Kong ».
« La suppression violente n’est pas une solution », a-t-elle écrit. « Pour rétablir la paix et la prospérité, les autorités de Hong Kong doivent répondre aux aspirations du public à la démocratie et à la liberté. »
Dernière minute :
Le président des États-Unis a fait son première intervention directe dans le conflit entre Hong Kong et Pékin :
#BREAKINGNEWS: First indication that U.S. wants to intervene directly in #HongKongProtests https://t.co/yu2gVleSRD
— Annie Wu (@annieeenyc) 15 août 2019
Traduction : « Je connais le président Xi de Chine très bien. Il est un excellent leader qui a gagné un grand respect de la part de son peuple. Il est aussi un homme bon au centre d’affaires délicates et difficiles. Je ne doute absolument pas que si le président Xi souhaite résoudre le conflit rapidement et de façon humaine, il en est capable. Un meeting [serait-il possible] ? »
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