Au cours des 23 années de règne de Taizong, la Chine a atteint son apogée dans les domaines de la politique, l’économie et la culture: cette période pacifique et prospère est considérée comme l’âge d’Or de l’histoire chinoise. L’empereur a laissé le souvenir d’un dirigeant faisant preuve de grande empathie vis-à-vis de son peuple, un leader fort sachant prendre des décisions, capable de répondre positivement aux conseils et aux idées audacieuses exprimés librement, provenant de ses conseillers et collaborateurs. Initialement confucéen, il a contribué à la diffusion importante du bouddhisme en Chine.
Une année, un nuage de petits criquets se répandit dans les régions, y compris dans la capitale Chang’an. Dans le jardin impérial, l’empereur aperçut quelques criquets. Il en attrapa quelques-uns et leur déclara: «Vous êtes en train de dévorer les récoltes qui font vivre mon peuple. J’aimerais mieux que vous mangiez mon estomac que les cultures de mon peuple». Malgré la protestation des fonctionnaires, il avala les sauterelles et pria pour que sa volonté supporte les souffrances de son peuple. Dans les régions en proie à la sécheresse et à la famine, de nombreuses familles étaient contraintes de vendre leurs enfants pour acheter de la nourriture. L’empereur ordonna de racheter tous les enfants avec les réserves impériales. Il proclama ensuite: «Que les fléaux tombent seulement sur moi en échange de bonnes récoltes et d’une vie paisible pour mon peuple». Peu de temps après cela, tout le monde fut rempli de joie quand la pluie mit fin à la sécheresse.
Un jour, certains ministres proposèrent la mise en place de lois sévères pour enrayer les vols. L’empereur déclara: «Voler sans honte a plus à voir avec le fardeau dû aux lourdes taxes, à la servitude obligatoire, à la corruption du gouvernement et aux mauvaises conditions de vie. Si nous réduisons notre budget, les taxes, et si nous sélectionnons des fonctionnaires justes et améliorons les conditions de vie de la population, alors qui souhaitera être un voleur?» Quelques années plus tard, la dynastie Tang est entrée dans une ère de paix et de prospérité. On raconte que les personnes marchant dans les rues ne ramassaient pas les biens perdus par d’autres. La nuit, les personnes ne verrouillaient pas leur porte et l’on pouvait voyager en toute sécurité.
L’empereur dit aux fonctionnaires: «La véritable menace pour l’empire, vient de l’intérieur, et donc de la gouvernance d’un souverain. Un empereur devrait pouvoir chaque jour représenter ses propres comportements. Si l’empereur fait preuve d’extravagance, les taxes devront augmenter et le peuple souffrira en conséquence. Finalement, l’empereur peut ne pas être en mesure de maintenir sa position. C’est pourquoi je ne vais pas tenir compte de mes désirs». «Beaucoup de personnes croient que le pouvoir d’un empereur est sans limite, car il est au-dessus de tous, mais je ne le crois pas. Je crains le ciel et le jugement de dieu. Je crains aussi d’en arriver à violer l’accord du ciel et les attentes de mon peuple». «Mon conseiller m’a fait savoir que les gens sont comme les eaux et l’empereur comme un bateau. Le bateau peut flotter avec aisance ou être avalé selon le bonheur du peuple.»
Les principes de gouvernance de l’empereur Taizong peuvent être résumés comme suit:
Un empereur doit:
1. Tenir compte de son peuple ;
2. Mettre en œuvre des lois simples et légères et promouvoir la culture de la vertu;
3. Ne pas recourir à des dépenses luxueuses pour le gouvernement ou l’empereur;
4. Employer les taxes à bon escient, encourager la croissance et développer l’économie;
5. Nommer des fonctionnaires justes et bien disciplinés;
6. Répondre positivement aux conseils et critiques, et toujours regarder à l’intérieur de soi.
Sous son règne, la Chine a affirmé avec fermeté son leadership en Extrême-Orient dans tous les domaines, y compris la culture, l’éducation, l’économie, l’agriculture, l’artisanat, le commerce, les transports, etc., surpassant ainsi toutes les périodes passées. La prospérité de la poésie, de la prose Tang et la renaissance des légendes ont également propulsé la littérature chinoise à son sommet. En conséquence, «Tang» est devenu synonyme du nom Chine et les Chinois ont également été appelés «le peuple Tang» par les pays voisins.
Les historiens traditionnels chinois décrivent le règne vertueux de Li Shimin, comme une lune brillante, sous-entendant qu’il a éclairé la nuit tout au long de l’histoire chinoise.
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