Tarifs douaniers et chantage économique : Donald Trump prend la Chine à son propre jeu

Par Robert Chernin
23 avril 2025 11:37 Mis à jour: 1 mai 2025 16:29

Les dernières mesures de rétorsion tarifaire prises par Pékin à l’encontre des produits américains ne constituent pas un désaccord politique : elles s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie. Il ne s’agit pas de déséquilibres commerciaux ou de soja. C’est une question de pouvoir.

Depuis des décennies, le Parti communiste chinois (PCC) mène une guerre discrète et calculée contre le leadership américain. Ce n’est qu’aujourd’hui que de plus en plus d’Américains réalisent la vérité : la Chine communiste n’est pas en train de s’élever pacifiquement, elle nous mine de l’intérieur, dans le but de remplacer les États-Unis en tant que puissance dominante du monde.

Lorsque Donald Trump a imposé des droits de douane sur les importations chinoises, il n’a pas provoqué de guerre commerciale. Il en a reconnu une. Il a compris ce que les élites de Washington ont refusé de voir pendant des années : la Chine ne veut pas d’une concurrence loyale, elle veut gagner par tous les moyens. Les tarifs douaniers du président Trump ne sont pas seulement économiques, ils sont aussi stratégiques. Ils constituent une réponse directe à des décennies d’agression du régime communiste chinois déguisée en diplomatie.

Aujourd’hui, en guise de représailles, Pékin riposte avec de nouveaux droits de douane et de nouvelles menaces. Mais ce qui est encore plus révélateur, c’est la décision de la Chine de restreindre l’accès aux minerais de terres rares, des composants essentiels dans tous les domaines, des smartphones aux avions de chasse. Il ne s’agit pas seulement d’actions commerciales. Ce sont des coups de semonce. Le PCC montre au monde qu’il est prêt à utiliser les chaînes d’approvisionnement mondiales pour paralyser ses concurrents. Ce n’est pas le comportement d’un acteur international responsable. C’est le geste d’un régime qui considère l’interdépendance non pas comme une coopération, mais comme un moyen de pression.

Pendant plus de 20 ans, les États-Unis ont offert à la Chine des opportunités l’une après l’autre. Leur théorie était simple : en intégrant la Chine dans l’économie mondiale, elle deviendrait plus ouverte et plus respectueuse des lois. Ils ont donc laissé la Chine adhérer à l’Organisation mondiale du commerce en 2001. Ils ont ouvert leurs marchés. Ils ont fermé les yeux pendant que le régime manipulait sa monnaie, subventionnait ses industries et volait des centaines de milliards de dollars de propriété intellectuelle.

Résultat ? Des industries américaines entières ont été vidées de leur substance. Les usines ont fermé. Les petites villes se sont effondrées. Alors que l’économie américaine sombrait, Pékin a canalisé ses profits vers l’expansion militaire, les technologies de surveillance et les opérations d’influence mondiale. Ce n’était pas un accident. C’était le plan depuis le début.

Les droits de douane du président Trump sont une correction de trajectoire. Ils obligent la Chine à être sous pression pour la première fois depuis des années. Ils ont amené les entreprises américaines à reconsidérer leur dépendance aveugle à l’égard des chaînes d’approvisionnement chinoises. Ils mettent en évidence les risques inhérents aux relations commerciales avec un pays qui ne respecte aucune autre règle que les siennes. Et surtout, ils ont levé le voile sur un mensonge qui a défini le commerce mondial pendant deux décennies : Pékin serait un partenaire digne de confiance.

Ça n’a jamais été le cas. Et le PCC le prouve aujourd’hui.

Pékin ne s’emporte pas parce qu’il est blessé. Il riposte parce que les politiques de M. Trump frappent directement l’une des armes les plus puissantes du régime : le chantage économique. Les droits de douane bouleversent les règles du jeu du Parti communiste chinois. Les États-Unis commencent à récupérer des moyens de pression. L’économie chinoise ralentit. Les investissements étrangers vont rapidement se tarir, et Pékin le sait.

Désormais, en désespoir de cause, Pékin montre les dents. Il utilise les barrières commerciales, la propagande d’État et le chantage aux ressources pour forcer Washington à se soumettre, et tente de former une coalition mondiale anti-Trump.

Il ne s’arrêtera pas là.

Les ambitions du PCC vont bien au-delà des tarifs douaniers. Il construit des bases militaires dans les eaux internationales, achète des ports et des terres agricoles, développe des technologies de surveillance autoritaires à l’étranger et renforce son emprise sur les institutions mondiales. Rien de tout cela n’est accidentel. C’est une campagne à spectre complet visant à réécrire l’ordre mondial, avec Pékin au sommet et Washington sur la touche.

Les États-Unis ne peuvent pas se permettre de revenir à la stratégie d’apaisement qui a échoué. Chaque fois que nous « engageons » la Chine sans conséquences, le PCC se renforce. Chaque fois que nous donnons la priorité aux marchandises bon marché plutôt qu’à la sécurité nationale, nous cédons du terrain. Les enjeux ne sont plus théoriques. Il s’agit de savoir si le 21e siècle sera dirigé par des États-Unis libres et souverains ou par un régime totalitaire désireux de tout contrôler.

Nous devons terminer ce que Donald Trump a commencé. Il faut donc maintenir et étendre les droits de douane sur les industries chinoises. Il faut sécuriser les chaînes d’approvisionnement essentielles, en particulier dans le domaine des terres rares et de la technologie. Il faut couper l’accès de la Chine aux marchés américains lorsque le régime enfreint les normes commerciales ou constitue une menace pour la sécurité nationale. Il faut protéger Taïwan. Enfin, il faut rester ferme, même lorsque Wall Street, les PDG de multinationales et les lobbyistes étrangers crient à l’injustice.

Il ne s’agit pas d’isolement, il s’agit d’indépendance. Il s’agit de rompre la dangereuse dépendance à l’égard d’un régime qui utilise ouvertement les liens économiques comme une arme.

Les représailles du PCC ne sont pas la fin d’un différend commercial. C’est le début d’une prise de conscience. Soit nous affrontons cette menace de front, soit nous regardons le leadership américain nous échapper, une concession après l’autre.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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