Jean-François Baulès, le maire de Técou (Tarn), a été si désagréablement surpris que Marine Le Pen soit arrivée en tête du second tour de l’élection présidentielle dans sa commune qu’il a décidé de ne plus représenter cette localité.
Le maire de Técou « ne se sent plus le représentant de sa commune ». La raison de ce ressenti : le score majoritaire de la cheffe du Rassemblement national. Pour l’édile, Marine Le Pen ne porte pas les valeurs qu’il défend, ainsi que le relate La Dépêche.
« Ce ne sont pas mes valeurs, je ne me reconnais pas dans ce vote »
Ce lundi 25 avril, au lendemain du second tour du scrutin, Jean-François Baulès a songé à démissionner. Mais il a finalement pris la décision de ne plus représenter publiquement Técou lors d’événements, en faisant toutefois exception lors des cérémonies patriotiques. « J’ai honte », a-t-il déclaré devant le score de Marine Le Pen, qui a obtenu 52,42 % des voix dans cette commune d’à peine 1 000 âmes, située dans l’ouest du département du Tarn.
« Ce ne sont pas mes valeurs, je ne me reconnais pas dans ce vote », a-t-il encore souligné, ajoutant : « On a eu moins d’abstentions et de bulletins blancs qu’en 2017 mais le vote Mélenchon s’est fondu avec celui du RN. Ils utilisent les mêmes leviers du populisme, la peur, la haine de l’autre, la jalousie de ceux qui ont plus que soi. » Le maire estime donc qu’il ne « représente plus la population de [sa] commune ».
L’élu a encore indiqué qu’il était de gauche et avait « une fidélité totale pour Christophe Ramond au Département et Carole Delga à la Région ». Quant à la question de se représenter lors d’un quatrième mandat en 2026, il ne l’envisage pas du tout, rapportent nos confrères.
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