Les maires des petites villes demandent à être rapidement fixés sur la compensation de la suppression de la taxe d’habitation, pour donner de la visibilité aux élus avant les élections municipales de 2020.
« On voit dans les avant-projets un certain nombre de nos propositions », s’est réjoui mardi le président de l’Association des petites villes de France (APVF), Christophe Bouillon (PS), lors d’un point de presse.
Le gouvernement a confirmé la suppression totale d’ici 2023 de la taxe d’habitation, qui était jusqu’à présent la principale ressource fiscale des communes. Les associations d’élus sont reçues cette semaine à Bercy par les ministres concernés dans le cadre de consultations pour préparer la loi de finances 2020.
➡️ La suppression intégrale de la #TaxeHabitation pour les 2️⃣ 0️⃣ % de
ménages les plus aisés interviendra finalement en 2023 ! https://t.co/An8FCusiex pic.twitter.com/7WkgGBk8YN— Impact Finances (@impactfinances) 18 juin 2019
Le scénario le plus évoqué est celui d’un transfert vers les communes de la part départementale de la taxe sur le foncier bâti (TFB) et de l’affectation au bloc communal d’une fraction du produit de la TVA. « Le foncier bâti plus une fraction de TVA, ça nous paraît intéressant parce que la TVA est dynamique », souligne M. Bouillon. Une position déjà exprimée par l’association des villes de taille moyenne (Villes de France).
Pour l’APVF cependant, une réforme qui fragiliserait les départements en les privant d’une partie de leurs ressources « fragiliserait aussi les communes » et chaque type de collectivité devra retrouver son niveau de ressources à l’issue de la réforme.
Heureux de constater que le gouvernement travaille sur la #FiscalitéLocale !
Après la suppression de la Taxe d’habitation, bientôt le tour aux autres impôts locaux injustes ?#TaxeBalayage https://t.co/CfrX97BE1R
— Alexandre Briand (@Alexandr_Briand) 18 juin 2019
L’association souhaite par ailleurs que l’indemnité des maires soit revalorisée « pour reconnaître la difficulté des fonctions », dans le cadre du projet de loi pour améliorer les conditions d’exercice des mandats locaux que le gouvernement doit présenter en juillet.
Un sujet sensible après la crise sociale qui a montré la défiance de nombreux Français à l’encontre de certaines catégories d’élus.
L’APVF propose que dans les communes de plus de 2.000 habitants, l’indemnité du maire soit alignée sur le « salaire brut d’un Directeur général des services en fin de carrière ». Soit, pour des « communes de 2.000 à 9999 hab : 3.172 euros bruts (contre 2.128 aujourd’hui) ». Une indemnité qui pourrait être partiellement ouverte aux adjoints au maire.
L’association insiste également sur la nécessité de renforcer l’accompagnement des élus après la fin de leur mandat, pour attirer de nouveaux candidats.
L’APVF rassemble environ 1.200 élus de villes de 2.500 à 25.000 habitants, qui regroupent 26 millions d’habitants, notamment en milieu rural et périurbain.
Avec AFP
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