La taxe sur l’essence représente jusqu’à 38% du prix payé par les Canadiens selon un groupe de défense des contribuables

Par Andrew Chen
10 juin 2022 12:45 Mis à jour: 10 juin 2022 12:45

Avec la montée en flèche du prix de l’essence, les taxes fédérales et provinciales sur l’essence rendent le tout encore plus difficile pour les automobilistes canadiens, selon un groupe de défense des droits des contribuables, qui met en lumière que certaines taxes sont cachées et n’apparaissent pas sur le reçu.

La Fédération canadienne des contribuables (FCC) a déclaré dans le « Rapport sur la transparence des taxes sur l’essence 2022 », publié récemment et basé sur les prix de l’essence et du diesel du mois d’avril, que les taxes représentent 55,1 cents par litre d’essence en moyenne au Canada, et constituent entre 18 et 38% du prix que les Canadiens paient à la pompe, selon leur ville et province.

Selon la FCE, c’est à Vancouver que le prix de l’essence est le plus élevé au pays, soit 1,98 $ par litre en moyenne en avril, dont 75 cents, ou 38%, provient des taxes. L’Alberta, quant à elle, affiche le prix de l’essence le plus bas au Canada, soit 1,54 $ le litre, dont 28 cents, ou 18% proviennent des taxes.

« Les taxes cachées des responsables politiques rendent la flambée des prix de l’essence encore plus douloureuse », a déclaré Franco Terrazzano, directeur fédéral de la FCE, dans un communiqué de presse du 19 mai. « Les responsables politiques fédéraux et provinciaux pourraient apporter un soulagement significatif dès maintenant en réduisant la facture fiscale importante que les Canadiens paient à la pompe. »

Selon le rapport, les Canadiens pourraient payer jusqu’à six types de taxes différentes chaque fois qu’ils font le plein d’essence, et ces taxes n’apparaissent pas toutes sur le reçu. À Montréal, les conducteurs paient les six taxes.

« Les taxes sur l’essence comprennent les taxes de vente que vous voyez sur votre reçu, mais aussi la taxe d’accise fédérale, la taxe d’accise provinciale et les taxes sur le carbone que vous ne voyez pas », indique le rapport, en fournissant un tableau montrant que les conducteurs des 10 provinces paient la taxe de vente fédérale sur l’essence, tandis que les conducteurs de toutes les provinces à l’est du Manitoba paient également la taxe de vente provinciale.

« Dans certaines villes, vous payez également une taxe cachée sur le transport en commun », ajoute le rapport, en faisant référence à des villes comme Vancouver, Victoria et Montréal.

Selon la FCC, les conducteurs doivent également payer une « taxe sur la taxe » sur l’essence, car les gouvernements calculent les taxes de vente après avoir ajouté toutes les taxes par litre. Cette taxe sur la taxe coûte aux conducteurs canadiens 4,1 cents de plus par litre d’essence en moyenne.

Le 1er avril, Ottawa a augmenté la taxe fédérale sur le carbone de 8,8 à 11,1 cents par litre d’essence – la troisième fois depuis le début de la pandémie de COVID‑19 – ce qui a fait grimper les taxes pour les conducteurs en Alberta, au Manitoba, en Ontario et en Saskatchewan, où le gouvernement fédéral a imposé sa propre taxe sur le carbone.

Dans toutes les autres provinces, où les taxes sur le carbone sont mises en œuvre par le gouvernement provincial, les taxes ont été augmentées depuis avril.

Le 1er avril, la Colombie‑Britannique a augmenté sa taxe sur le carbone de 45 $ à 50 $ par tonne, ou de 9,9 cents à 11,1 cents par litre d’essence, tandis que le Nouveau‑Brunswick et Terre‑Neuve‑et‑Labrador ont tous deux augmenté leur taxe sur le carbone de 40 $ à 50 $ par tonne, ou de 8,8 cents à 11,1 cents par litre. L’Île‑du‑Prince‑Édouard a augmenté sa taxe sur le carbone de 30 $ à 50 $ la tonne, ou de 6,6 cents à 11,1 cents le litre, le 9 mai.

Le Québec et la Nouvelle‑Écosse ont mis en place des systèmes de plafonnement et d’échange de droits d’émission de carbone, dont le montant par tonne est inférieur à la taxe minimale fédérale sur le carbone. Cette année, la taxe sur le carbone a augmenté d’environ 3,4 cents pour atteindre 8,8 cents par litre au Québec, et d’un cent pour atteindre 2,3 cents par litre en Nouvelle‑Écosse.

Le premier ministre Justin Trudeau s’est engagé à augmenter encore la taxe sur le carbone jusqu’à ce que le prix de l’essence atteigne 37,6 cents le litre d’ici 2030. Son gouvernement prévoit également d’introduire une deuxième taxe sur le carbone par le biais de ce qu’il appelle le Règlement sur les combustibles propres, qui, selon la FCE, pourrait ajouter 11 cents supplémentaires par litre d’ici 2030.

D’ici la fin de la décennie, les Canadiens devraient payer un total de 96 cents par litre d’essence en taxes seulement, selon la FCE.

« Les taxes coûtent déjà très cher aux Canadiens à la pompe, et les deux taxes sur le carbone de Trudeau pourraient faire payer aux conducteurs près de 50 cents par litre d’ici 2030 », a déclaré M. Terrazzano. « Trudeau fait preuve d’un manque de discernement extrême en continuant à augmenter la taxe sur le carbone alors que les Canadiens peuvent à peine se permettre de faire le plein de leur voiture en ce moment. »

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