Après le passage des tempêtes Ciaran et Domingos, l’heure est au bilan pour les sinistrés et les assureurs : ce qu’il faut savoir sur les premières estimations des dégâts, les précédents et les conditions d’indemnisation.
Il est encore trop tôt pour répondre à cette question, même si des chiffres commencent à circuler. « Aujourd’hui, on attend des éléments robustes et en particulier le passage d’experts pour consolider les estimations. C’est un événement de grande ampleur, mais il est beaucoup trop tôt pour le chiffrer », a déclaré samedi sur Franceinfo Florence Lustman, présidente de la fédération France Assureurs.
Selon le cabinet d’expertise en assurance Saretec, les tempêtes Ciaran et Domingos pourraient avoir occasionné 300.000 sinistres pour un coût compris entre 650 et 750 millions d’euros. Des chiffres qui peuvent encore évoluer : jeudi dernier, alors que la tempête Ciaran faisait rage, le même cabinet communiquait sur une facture de 375 millions d’euros.
Sur Linkedin, Gilles André, à la tête d’un cabiner spécialiste de la modélisation des risques climatiques, RiskWeatherTech, a évoqué des dégâts pouvant s’élever à un milliard d’euros pour les deux tempêtes.
Comment être indemnisé ?
Toutes les assurances ne comportent pas nécessairement de garanties contre les catastrophes naturelles. Pour un logement, il faut avoir une assurance habitation, qui n’est pas obligatoire lorsque le propriétaire vit dans son bien.
Dans le cas d’un véhicule, il faut disposer d’une garantie dommage, facultative, à distinguer de l’assurance responsabilité civile. Le délai pour déclarer un sinistre est habituellement de cinq jours et de dix jours si l’état de catastrophe naturelle est reconnu par arrêté publié au Journal Officiel.
Lors d’un déplacement en Bretagne vendredi, le Président Emmanuel Macron a promis d’activer l’état de catastrophe naturelle « partout où on pourra le faire ». France Assureurs a également annoncé jeudi, alors que Ciaran balayait l’ouest de la France, allonger la période de déclaration jusqu’au 1er décembre, soit 30 jours après le passage de la tempête.
Le régime des catastrophes naturelles ne prend cependant en charge que les dommages aux biens, et ne couvre pas les préjudices corporels. Sont également exclus les dommages aux clôtures, aux jardins et au terrain.
Les tempêtes précédentes et le coût des dommages
Parmi les tempêtes les plus dévastatrices figurent Lothar et Martin, qui ont balayé toute la France à la fin décembre 1999 : 92 personnes avaient été tuées et les dégâts avaient coûté 7 milliards d’euros aux assureurs. En prenant en compte l’inflation, cela équivaut aujourd’hui à 13,8 milliards d’euros, selon France Assureurs.
Plus récemment, les dégâts de la tempête Alex, qui a dévasté le 2 octobre 2020 l’arrière-pays de Nice et de Menton, ont été estimés à au moins un milliard d’euros. Pour l’ouragan Irma, qui a balayé les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy en septembre 2017, le coût total des dommages a été estimé à trois milliards d’euros, dont 1,9 pour les biens assurés. Xynthia, qui a frappé la Loire-Atlantique, la Vendée et la Charente-Maritime fin février 2010, faisant 47 morts, a coûté 2 milliards d’euros actuels.
En janvier 2009, les dégâts de la tempête Klaus ont quant à eux atteint 1,7 milliard d’euros. En incluant la rempête Quinten survenue deux semaines plus tard, France Assureurs évoque aujourd’hui un coût de 2,6 milliards d’euros. Quant à la tempête Daria de 1990, elle a coûté 3,4 milliards d’euros, selon l’organisation du secteur.
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