Sa revanche est prise : la N.2 mondiale Aryna Sabalenka s’est imposée à Madrid en venant à bout de la N.1 mondiale Iga Swiatek 6-3, 3-6, 6-3 samedi, deux semaines après avoir cédé contre la Polonaise en finale de leur précédent tournoi.
A Stuttgart (Allemagne) en avril, déjà sur terre battue, sa surface de prédilection, Swiatek s’était imposée 6-3, 6-4 en finale.
Avec cette victoire dans la capitale espagnole, Sabalenka cabosse un peu l’armure d’invincibilité de Swiatek sur ocre, à trois semaines de Roland-Garros (28 mai-11 juin).
Car elle inflige à la Polonaise de 21 ans, double championne du Grand Chelem parisien (2020 et 2022), sa première défaite sur terre battue en 2023, après neuf victoires d’affilée.
Plus significatif encore, ce n’est que le quatrième match sur la surface phare du printemps que Swiatek perd depuis sa première campagne triomphante à Paris, à l’automne 2020 (la faute au Covid-19). Pendant ce temps-là, elle y a collectionné 46 succès.
« Cette victoire, surtout sur terre battue, c’est quelque chose d’incroyable. Je suis vraiment heureuse d’être capable de rivaliser avec elle et de gagner, comme ça ce n’est pas hyper ennuyeux pour les gens de regarder nos matches… », apprécie Sabalenka.
Une adversaire de taille pour la N.1 mondiale
Forcément l’imposante Bélarusse, qui a fêté ses 25 ans vendredi, s’affirme ainsi comme une adversaire de taille pour la N.1 mondiale dans la perspective de Roland-Garros.
D’autant qu’elle a pris une nouvelle dimension en 2023 en s’offrant son premier sacre en Grand Chelem, à l’Open d’Australie en janvier. La preuve, avec désormais 29 matches gagnés (pour 4 défaites), elle est la joueuse qui a accumulé le plus de victoires depuis le début de la saison.
Le titre conquis dans la « Caja magica » de Madrid est son troisième de l’année, après Melbourne et Adelaïde juste avant.
Mais il y a un mais : l’altitude de la capitale espagnole (plus de 600 m) offre à Sabalenka des conditions particulièrement favorables à son jeu et à son service puissants.
« Je ne veux pas mettre ma défaite sur le compte des conditions, elle a joué un très bon match », évacue Swiatek.
Quand même, le fait est que le seul endroit où Sabalenka a été sacrée sur ocre, c’est à Madrid, une première fois en 2021 et une deuxième samedi.
Prochains rendez-vous Rome, puis à Paris
Sera-t-elle aussi à l’aise dans un environnement différent, à Rome dès la semaine prochaine, puis à Paris ?
En attendant, pour la première fois en quatre face-à-face sur terre battue avec Swiatek, Sabalenka a trouvé la clé. Jusque-là, ses deux précédentes victoires face à la Polonaise avaient eu lieu sur dur au Masters, en 2021 et 2022.
Il a fallu à la N.2 mondiale batailler près de deux heures et demie avec la N.1 pour en venir à bout samedi soir. Jusqu’au dernier jeu, dans lequel Swiatek a sauvé trois balles de match, dont une d’un passing à l’arraché quasi assise sur la terre battue madrilène, et une autre d’un retour gagnant sur un service à 196 km/h, avant de céder sur la quatrième.
« J’aurais pu être plus proactive dans le premier set, mais je n’avais pas encore joué ici (à Madrid) contre quelqu’un qui joue aussi vite et avec une intensité aussi élevée, donc je n’avais pas trop de repères, explique Swiatek. Je n’ai pas de gros regrets. »
Avant ça, Sabalenka avait pris le meilleur départ avant que Swiatek, devenue plus solide, revienne à hauteur un set partout.
Dans la manche décisive, intense, où les deux joueuses se sont rendues coup pour coup, Sabalenka s’est échappée trois jeux à zéro, Swiatek a bien recollé une nouvelle fois, mais, face aux surpuissants assauts répétés de son adversaire, elle a fini par baisser pavillon.
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