PG-13 | 2h 12m | Comédie, Romance | 12 juillet 2024
To the Moon (Emmène-moi sur la Lune – au Québec) – Fly Me to the Moon (titre original) – crée une nostalgie amusante des années 1960 pour les événements entourant l’alunissage américain de 1969 : les couchers de soleil orange de Floride, Scarlet Johannsen joliment habillée en orange, les astronautes de la NASA buvant du Tang orange et vendant des montres chronographes Omega Speedmaster, pour le motif que ces objets iront bientôt sur la lune et dans l’espace !
Et il y a Channing Tatum qui porte un col roulé jaune à la Jetsons et qui conduit une Camaro bleu cobalt ! Cocoa Beach ! Vaisseaux-fusées ! Coupes d’équipe ! Lunettes à monture en corne, protège-poche ! Des restaurants à bas prix avec des enseignes au néon.
C’est exactement le paysage décrit par Tom Wolfe dans son best-seller L’étoffe des héros (The Right Stuff), qui raconte comment les pilotes de chasse de la marine, de l’armée de l’air et des marines sont devenus les premiers astronautes du programme spatial de la NASA.
Se faufilant dans l’ombre à la périphérie du film, Woody Harrelson, jovial et incorrigible, incarne un agent gouvernemental malicieux (mais toujours dangereux) qui rend compte directement au président (Richard Nixon). Son travail consiste à obtenir de tous les acteurs susmentionnés qu’ils fabriquent un petit film truqué sur l’alunissage, afin de pouvoir l’utiliser au cas où le véritable événement se déroulerait mal.
Le marketing de Madison Avenue
Kelly Jones (Johansson) est une experte en marketing de New York, recrutée par Moe Berkus (Harrelson) à l’époque de l’alunissage d’Apollo 11. Son travail consiste à raviver les restes de la mission lunaire de la NASA et de les mettre au goût du jour du public. Il en va de même pour les membres du Congrès qui ne ressentent plus la même largesse qu’auparavant, en ce qui concerne la taille des fonds alloués à la NASA.
Tout cela était dû au fait que l’Amérique avait pris un retard embarrassant sur les Russes dans la course à l’Espace et que l’opinion publique déplaçait ses priorités vers d’autres sujets comme le Vietnam, les troubles civils, l’inflation, le délabrement des infrastructures urbaines et l’agitation sur les campus. Après la grande victoire d’Apollo 11, le Congrès a réduit le budget de la NASA, la NASA a annulé les missions Apollo, et le Centre spatial Kennedy et ses sous-traitants ont licencié des milliers d’employés (pas tous en même temps). Il y a une limite à ce que l’on peut tirer d’hommes à la tête de bulle dans des combinaisons de ballons qui rebondissent sur la lune pendant quelques minutes.
Mais ces astronautes branchés portent désormais ces montres cool, grâce à Kelly, et tous les gens savent désormais que le Kool-Aid Tang est la boisson de prédilection des héros de l’espace. Je me souviens de toute cette publicité, des boîtes à lunch pour les astronautes, etc. C’était passionnant.
Quand Cole a rencontré Kelly
C’est cette campagne de marketing qui est à l’origine de la rencontre entre Kelly et l’astronaute Cole Davis (Tatum). Cole est un ancien pilote devenu directeur de lancement à la NASA, et il est aux antipodes du talent de Kelly, qui parle tout en douceur. Il est franc et très sérieux dans ses responsabilités professionnelles.
Voyant Kelly, pour la première fois, dans un restaurant, il s’approche de sa table :
– « Mademoiselle, vous êtes en feu. »
– « Très original, non, je ne veux pas m’arrêter, me laisser tomber et rouler avec vous. »
– « Non, votre livre est en feu. » (Elle le tenait au-dessus de la flamme d’une bougie.)
Cole est immédiatement séduit, mais lorsqu’il découvre ce qu’elle est en train de faire – engager des acteurs pour jouer son propre rôle et celui de ses collègues qui ne sont pas prêts pour la première (ainsi qu’un réalisateur flamboyant bourré de clichés), et donner de fausses interviews, tout cela au nom du marketing – il est immédiatement dégoûté. Mais, bien sûr, il s’agit d’une comédie romantique, alors son dégoût ne durera pas longtemps.
Une bonne dose de bêtise
Nous avons tous entendu les théories du complot : l’alunissage a été truqué. Mais To the Moon opère un habile double renversement : oui, l’alunissage a bel et bien été truqué, mais pas de la manière dont vous le pensez.
M. Tatum est le roi de la comédie légère, et Mme Johansson élève son charme à 11 (sur une note de 10), se pavanant dans toute la mode de la fin des années 1960, au point que, comme l’a mentionné Cole, elle est en feu. Ces deux-là, même s’ils ne sont pas vraiment électrisants, ont une alchimie romantique amusante.
C’est dans la dernière moitié du film que la présentation de Moe sur l’éventualité d’un alunissage – le projet Artemis – occupe le devant de la scène (sonore). À ce stade, To the Moon devient un peu un film de braquage de banque, Cole et Kelly tentant clandestinement de détourner le plan de Moe. La présence d’un chat noir sans surveillance, la phobie de Cole et ses superstitions concernant les signes avant-coureurs de la malchance sont autant d’éléments qui permettent de s’amuser.
To the Moon est une sorte de blockbuster d’été, mais nous sommes à la mi-juillet et il n’a pas beaucoup de concurrence, donc si c’est le plaisir du pop-corn que vous recherchez, vous ne pouvez pas vraiment vous tromper avec celui-ci.
To the Moon (Emmène-moi sur la Lune – au Québec)
Fly Me to the Moon (Titre original)
Réalisateur : Greg Berlanti
Avec : Channing Tatum, Scarlett Johansson, Woody Harrelson, Ray Romano, Jim Rash, Anna Garcia
Classement MPAA : PG-13
Durée : 2 heures, 12 minutes
Date de sortie : 12 juillet 2024
Evaluation : 3 1/2 étoiles sur 5
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