Le groupe français TotalEnergies a annoncé vendredi 9 décembre prendre ses distances avec son partenaire russe historique Novatek et ne plus comptabiliser dans ses résultats les 19,4% qu’il détient dans le géant gazier, prévoyant en conséquence une dépréciation d’actifs de 3,7 milliards de dollars au quatrième trimestre.
Contrairement à d’autres majors occidentales, TotalEnergies a maintenu la plupart de ses investissements en Russie depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février, notamment dans les projets de gaz naturel liquéfié (GNL).
Il explique vendredi ne « pas être en mesure de céder » ses 19,4% de participation dans la société Novatek, « puisqu’il lui est interdit de vendre des actifs à un des principaux actionnaires de Novatek en raison des sanctions » européennes visant la Russie.
Le conseil d’Administration de TotalEnergies a cependant « décidé du retrait des représentants de la Compagnie au Conseil d’Administration de PAO Novatek avec effet immédiat », a annoncé dans un communiqué le géant français des hydrocarbures présent dans 130 pays.
« En conséquence, les critères d’influence notable n’étant plus remplis au sens de la règlementation comptable suivie par la Compagnie, la participation de 19,4% détenue par TotalEnergies dans Novatek ne sera plus consolidée dans les comptes de la Compagnie », a ajouté celle-ci.
« Une dépréciation d’environ 3,7 milliards de dollars »
Cela conduira TotalEnergies à enregistrer dans ses comptes du quatrième trimestre 2022 « une dépréciation d’environ 3,7 milliards de dollars », a précisé le groupe, qui annonce aussi comptabiliser dans ses réserves 1,7 milliards de barils en moins, excluant désormais celles de Novatek.
Outre Novatek, TotalEnergies possède d’autres participations minoritaires dans diverses sociétés privées russes, comme le gigantesque champ gazier en Sibérie arctique Yamal LNG (20%) et le champ Arctic LNG 2 (10%). Mais le groupe français précise dans son rapport annuel n’avoir « aucune activité ni responsabilité opérationnelle sur ces sites » et ne plus opérer « aucun champ pétrolier ou gazier, ni d’usine de gaz naturel Liquéfié (GNL) en Russie ».
« TotalEnergies a engagé son retrait progressif des actifs russes tout en veillant à poursuivre l’approvisionnement en GNL de l’Europe », affirme le groupe dans son communiqué de vendredi.
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