La pandémie du Covid-19 a offert une occasion sans précédent à ceux qui cherchent l’autoritarisme et veulent étouffer la liberté.
Pour lutter contre la maladie, des mesures de contrôle gouvernemental autrefois impensables ont été introduites. Des économies entières ont été étouffées, des entreprises fermées involontairement et des gens mis au chômage.
Des applications de traçage de contacts avec des personnes infectées par le virus ont été inventées – les applications qui enregistrent également les déplacements individuels.
La vaccination a été stimulée par l’introduction des « passes sanitaires » dont l’utilisation a été facilitée par les applications devenant largement repandues sur les téléphones. Prochainement, le maintien de l’emploi ou la possibilité de participer librement dans la vie sociale pourraient dépendre de la preuve que l’on a reçu le vaccin.
Certes, on peut dire qu’il s’agit d’un traitement de cheval qui était nécessaire pour vaincre une dangereuse maladie transmissible. Une fois que le Covid-19 s’estompe ou devient une simple forme de grippe saisonnière, tout reviendra à la normale. N’est-ce pas ?
Pas forcément, si les technocrates obtiennent ce qu’ils cherchent. Le Covid a stimulé leur envie de pouvoir et ils veulent maintenant que leur influence « temporaire » sur notre mode de vie devienne un élément permanent de la société.
La question pour eux est de savoir comment amener les gens à renoncer à encore plus à leur liberté. L’une des stratégies potentielles consisterait alors à imposer un contrôle technocratique international au nom de la prévention de futures pandémies.
Une telle approche a été exposée l’année dernière par le plus haut responsable sanitaire américain Anthony Fauci dans un article cosigné dans une revue scientifique. Il préconisait que les Nations unies et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) soient habilitées à adopter des mesures qui « reconstruiraient l’infrastructure de l’existence humaine ».
Toutefois, la lutte contre le réchauffement de la planète offre une possibilité encore plus sinistre pour l’instauration du régime du règne des experts. Les restrictions de la liberté individuelle ont depuis longtemps été présentées comme des mesures prophylactiques nécessaires pour prévenir la dégradation de l’environnement. Aujourd’hui, elles sont présentées comme un moyen de protéger la santé et le bien-être.
Et voici la « bonne nouvelle » du point de vue des autocrates. Contrairement au Covid, l’objectif de « zéro émission nette » du gaz à effet de serre – qu’on nous annonce devoir être imposé pour nous empêcher d’être cuits comme un homard dans la marmite – ne pourra jamais être atteint. Génial ! Autrement dit, la technocratie ne prendra jamais fin.
Ayant cette idée à l’esprit, les rédacteurs en chef du Lancet, du New England Journal of Medicine et de plusieurs autres revues médicales ont écrit et publié dans une très longue liste de magazines du monde entier un éditorial commun. « De nombreux gouvernements ont répondu à la menace de la pandémie du Covid-19 par des financements sans précédent », ont-ils souligné. « La crise environnementale exige une réponse d’urgence similaire ». Vous voyez où cela mène ?
Cependant, il ne s’agirait pas seulement de dépenser plus d’argent. Seul le remaniement le plus radical de la société fera l’affaire. « Les gouvernements doivent apporter des changements fondamentaux à l’organisation de nos sociétés et de nos économies, ainsi qu’à notre mode de vie… Les gouvernements doivent intervenir pour soutenir la refonte des systèmes de transport, des villes, de la production et de la distribution de nourriture, des marchés des investissements financiers, des systèmes de santé et bien plus encore. » Si ces propos ressemblent étrangement à ceux de M. Fauci, c’est parce que les technocrates pensent tous de la même façon.
Les plans élaborés par les « experts » limiteraient également notre liberté en nous soumettant tous à un système de surveillance par haute technologie – une surveillance d’une ressemblance troublante avec le tyrannique système chinois de « crédit social » des citoyens qui attribue des notes continuellement mises à jour selon leur « conduite ». Un article de quatre « experts » de l’environnement, publié dans la prestigieuse revue scientifique Nature, présente l’une de ces propositions très inquiétantes : un moyen de restreindre le comportement de l’individu par le biais de « quotas carbone individuels » ou QCI.
Ils écrivent : « Le système des QCI » serait « une politique nationale obligatoire » et « impliquerait tous les adultes qui recevront un quota carbone échangeable égal qui diminue au fil du temps en fonction des objectifs [de carbone] nationaux. » Pensez au système basé sur la technologie la plus avancée et semblable aux coupons de rationnement de la Seconde Guerre mondiale qui limitaient les achats individuels des produits de base par des quotas qui diminuaient chaque année.
Comment les QCI fonctionneraient-ils ? Les attributions individuelles seraient « déduites du budget personnel à chaque paiement de carburant utilisé pour le transport, des combustibles de chauffage domestique et de factures d’électricité ».
Et que se passe-t-il si vous avez épuisé votre quota individuel de carbone ? « Les personnes en manque seraient en mesure d’acheter des unités supplémentaires sur le marché du carbone individuel auprès de celles qui ont un excédent à vendre », nous assurent les auteurs. En réalité, cela signifie que les riches pourraient éviter de renoncer à leurs avions privés puisqu’ils pourraient simplement acheter les quotas des autres.
Les applications joueraient un rôle central dans l’imposition des QCI. « Des études récentes montrent comment les applications de traçage de contacts Covid-19 ont été utilisées avec succès par le biais des systèmes obligatoires dans plusieurs pays d’Asie de l’Est comme la Chine, Taïwan et la Corée du Sud », se félicitent les auteurs. « Dans ces pays, les applications ont contrôlé les déplacements et l’état de santé de l’utilisateur, jouant ainsi un rôle clé dans le traçage des infections. »
Une telle technologie serait désormais utilisée comme moyen d’imposer une collecte d’informations encore plus intrusive dans notre vie privée. Les auteurs soutiennent que « les nombreux algorithmes de traçage numérique – qui ont été développés et testés – fourniront des informations initiales précieuses pour la conception de futures applications qui, par exemple, calculeront les émissions sur la base du suivi des déplacements de l’utilisateur ».
En d’autres termes, Big Expert saurait où vous êtes allé, ce que vous avez acheté et qui vous avez vu.
Il ne s’agirait pas seulement d’applications. « Les progrès de l’intelligence artificielle (IA) promettent d’améliorer les retours, les informations et les conseils personnalisés. Les progrès récents en matière de maisons et de transports plus intelligents permettent de tracer et de gérer facilement une grande partie des émissions des individus. » (N’oubliez pas les technologies de surveillance et de reconnaissance faciale !)
« L’IA pourrait être particulièrement bénéfique pour l’élaboration des QCI qui incluront également [la surveillance] des émissions liées à l’alimentation et à la consommation. » En d’autres termes, si vous mangez un hamburger, nous le saurons et déduirons de votre QCI en conséquence ! Bon appétit !
Les « experts » admettent que tout cela aurait été inconcevable dans le passé. Mais parce que des millions de personnes ont accepté les restrictions associées au Covid, « les gens pourraient être plus disposés à accepter le traçage et les limites liés aux QCI pour avoir un climat plus sûr ». En d’autres termes, enhardis par notre conformité à des mesures de santé publique prétendument « temporaires », nos potentiels suzerains technocrates voient une chance d’installer un contrôle autocratique permanent.
Ne les laissons pas faire. Nous avons encore le pouvoir d’empêcher par des moyens démocratiques l’instauration de la dictature des experts. Mais si nous manquons de courage, si nous acceptons – une fois de plus – d’importantes restrictions de liberté au nom de la protection de la santé, le totalitarisme « soft » que nous aurons facilité à s’établir ne sera pas de leur faute. Ce sera de la nôtre.
Wesley J. Smith est un auteur primé et le président du Center on Human Exceptionalism du Discovery Institute.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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