Vingt personnes ont été interpellées lundi lors d’un vaste coup de filet contre un réseau de trafic de stupéfiants à Pissevin, un quartier de Nîmes gangréné par la vente de drogues et la violence, a indiqué la procureure, Cécile Gensac.
Les vingt personnes « ont été interpellées à leur domicile et placées en garde à vue à compter de 6h00 », a précisé dans un communiqué Mme Gensac.
« On est sur du trafic de stups », a indiqué à l’AFP une source policière, laissant entendre que l’opération de lundi n’avait pas de lien direct avec l’enquête sur la mort de Fayed, dirigée depuis Marseille, qui a connu un coup d’accélérateur la semaine dernière avec l’interpellation à Nîmes et à Marseille de neuf personnes, dont un adolescent de 17 ans.
« Près de 250 policiers » mobilisés
L’opération a mobilisé « près de 250 policiers » : 73 enquêteurs de la Sûreté départementale du Gard et de l’Unité d’Investigation Nationale venue en renfort, appuyés en sécurisation par des forces d’appui du RAID, une unité d’élite de la police, et de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) ainsi que de la CRS-8, et neuf équipes cynophiles pour la recherche de stupéfiants et d’armes à feu, selon le parquet.
À leur arrivée dans ce quartier fait de tours, l’un des plus pauvres de France, les policiers ont été accueillis par les cris de guetteurs, qui ont donné l’alarme, a constaté un correspondant de l’AFP. Les policiers ont notamment investi un hall d’immeuble proche de la galerie Wagner, la zone commerciale en piteux état devant laquelle un garçon de 10 ans, Fayed, totalement étranger au trafic de drogue, avait été mortellement blessé d’une balle perdue. Dans cette même cité de Nîmes, deux hommes ont également été abattus depuis le début de l’année, l’un en janvier et l’autre fin août.
Des « investigations vont se poursuivre »
Le nouveau coup de filet fait suite à « plusieurs perquisitions menées par la sureté départementale du Gard dans le cadre d’opérations coordonnées du mois de juillet au mois de novembre », a précisé Mme Gensac. Elles avaient permis la saisie de huit kilogrammes d’herbe de cannabis, sept kilogrammes de résine de cannabis, 1,3 kilogramme de cocaïne et 500 cachets d’ecstasy, de plusieurs milliers d’euros d’argent liquide et ainsi que des armes à feu, a poursuivi la procureure, qui a ajouté que des « investigations vont se poursuivre durant le temps des gardes à vue ».
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a rappelé dans un tweet que cette opération fait suite à ses engagements pour lutter sans relâche contre le trafic.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.