Ce dimanche, Éric Ciotti, le Conseiller départemental des Alpes-Maritimes, a publié une vidéo montrant la présence d’armes lourdes portées par des dealers dans le quartier des Moulins à Nice. Depuis, neuf personnes ont été interpellées.
Cela faisait bien longtemps que les riverains souhaitaient que l’ordre revienne. Vendredi 24 mars, un habitant du quartier des Moulins à Nice a filmé un dealer lourdement armé se baladant librement en pleine rue et en plein après-midi, a rapporté CNews. Une situation qui, au grand dam des habitants et certains élus, était courante.
« Cette vidéo témoigne de ce qu’il se passe fréquemment dans le quartier des Moulins ou dans d’autres agglomérations. On peut être choqué en voyant cette vidéo, mais pas nous, car cela fait très longtemps que l’on a ces armes à feu qui circulent dans cette cité. C’est un territoire qui leur appartient. Bien sûr, la République ne laisse pas de territoire dans les mains de ces trafiquants, mais on a beaucoup de mal à occuper ces endroits pour pouvoir redonner un apaisement et de la tranquillité à tous les riverains », a commenté Bruno Bartocetti, secrétaire national délégué de la zone SGP Police-FO.
Toutefois, après que le président des Républicains, député et conseiller départemental des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a diffusé cette vidéo sur sa page Twitter, en demandant au ministre de l’Intérieur d’intervenir, une opération a été déployée.
Finalement, cette intervention dans le quartier des Moulins a permis de procéder à 9 interpellations, de découvrir 4 armes et de saisir 5 kilos de résine, 10 kilos de cannabis et 2,2 kilos de cocaïne, a indiqué la préfecture des Alpes-Maritimes.
Lors d’une conférence de presse qui a suivi, Bernard Gonzalez, le préfet des Alpes-Maritimes, a déclaré : « L’État n’a pas abandonné le territoire, l’État est présent, [les Moulins] ce n’est pas une zone de non droit. On ne lâche rien ! Oui, il y a une guerre des territoires entre bandes rivales sur fond de trafic de stupéfiants. Il y a une détermination à lutter contre ce fléau. L’action de la police est permanente ».
Depuis le début d’année, 187 trafiquants ont été interpellés et mis en cause, a précisé la préfecture, citée par France Bleu. En outre, 127 opérations de police ont été déployées. Selon Bernard Gonzalez, il y a toujours « une forte concentration des points de deals ».
« Il faut éviter une dérive marseillaise dans les quartiers niçois (…) Nos CRS sont dans la rue, nous allons poursuivre ces opérations », a-t-il conclu.
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