Un médecin du Val-de-Marne soupçonné d’avoir vendu au moins 220 faux pass sanitaires, ses complices présumés et une vingtaine d’acheteurs ont été placés en garde à vue le 23 novembre, a-t-on appris de source policière.
Le médecin, âgé de 56 ans, tient un cabinet dans la petite ville de Joinville-Le-Pont, au sud-est de Paris. Il est soupçonné d’avoir vendu au moins 220 faux pass, pour un prix affiché à 1000 euros pièce.
Lors de la perquisition de son cabinet, les enquêteurs ont saisi, entre autres, des pass et des tests PCR factices.
« Escroquerie aggravée »
Le médecin a été interpellé en Seine-Saint-Denis, où il vit. Les enquêteurs ont saisi son pavillon « évalué à 600.000 euros », ainsi qu’une « une quinzaine de comptes bancaires pour plusieurs milliers d’euros ».
Les enquêteurs soupçonnent le médecin de fraude auprès de la Sécurité sociale. Au moins trois départements – Seine-Saint-Denis, Paris et le Val-de-Marne – seraient victimes.
Ses complices présumés, une femme de 53 ans et un homme de 49 ans, ont été également interpellés, respectivement dans le Val-de-Marne et en Bretagne, puis placés en garde à vue, dans le cadre d’une enquête dirigée par le parquet de Créteil pour « escroquerie aggravée » et « faux administratifs ».
« Ils ont payé des prix exorbitants pour partir en vacances »
La vingtaine de clients placés en garde à vue, tous majeurs, ne serait pas spécialement opposée à la vaccination. C’est « la période d’été » qui aurait motivé leurs achats frauduleux : « Certains pays demandaient un cycle vaccinal complet et ils ont payé des prix exorbitants pour partir en vacances », avance la source policière.
Ces affaires de falsification liées à la pandémie de Covid-19, maladie causée par le virus du PCC (Parti communiste chinois) mettent souvent en cause « des personnes employées dans les centres de vaccination (…) des cyber-attaquants qui utilisent le code du médecin pour faire de faux pass », mais rarement « un médecin qui se met à monnayer », commente la source policière.
En juillet, les enquêteurs de la Sûreté territoriale du Val-de-Marne avaient été alertés de l’existence d’un compte Snapchat proposant des faux tests PCR et de faux pass sanitaires. Leurs investigations ont « démontré que les patients ne sont jamais venus au cabinet ».
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