L’ancien président Donald Trump a confirmé lundi qu’il se rendrait aux autorités de la prison du comté de Fulton, en Géorgie, le jeudi 24 août. Il est accusé d’avoir contesté les résultats de l’élection de 2020 dans cet État.
« Pouvez-vous le croire ? Je me rendrai jeudi à Atlanta, en Géorgie, pour être ARRÊTÉ par une procureure de gauche radicale, Fani Willis, qui supervise l’un des plus grands désastres de l’histoire américaine impliquant des meurtres et des crimes violents, » a-t-il écrit sur la plateforme Truth Social.
« Dans mon cas, le voyage à Atlanta n’est pas pour un ‘meurtre’, mais pour un coup de téléphone totalement justifié ! Elle a fait campagne et continue de faire campagne et de collecter des fonds pour cette chasse aux sorcières. Tout ceci se fait en étroite coordination avec le ministère de la Justice de Joe Biden le véreux. Il s’agit d’une ingérence électorale ! »
La procureure du comté de Fulton, Fani Willis, avait engagé des poursuites contre M. Trump et 18 coaccusés, tous inculpés en vertu de la loi sur les organisations influencées par le racket et la corruption (RICO) en vigueur en Géorgie. Au total, l’acte d’accusation de 98 pages comportait 161 actes de racket et 41 chefs d’accusation. M. Trump a été inculpé pour 13 chefs d’accusation.
La caution a été fixée à 200.000 dollars
Lundi également, le juge Scott McAfee a commencé à fixer la caution et les conditions de libération des accusés.
Selon des documents judiciaires récemment publiés (pdf), M. Trump a accepté que sa caution soit fixée à 200.000 dollars.
À la suite des négociations menées avec le ministère public, la caution de l’avocat John Eastman a été fixée à 100.000 dollars ; celle de Scott Hall, une société de cautionnement, a été fixée à 10.000 dollars ; celle de l’avocat Kenneth Chesebro à 100.000 dollars, et celle de l’avocat Ray Smith III à 50.000 dollars.
Tous les accusés sont soumis à des conditions de libération sous caution qui limitent ce qu’ils sont autorisés à dire, mais l’ancien président est le seul dont les restrictions comportent des détails spécifiques, notamment l’interdiction de lancer toute « menace directe ou indirecte de quelque nature que ce soit » à l’encontre des coaccusés, des victimes, de la communauté, notamment dans ses « posts sur les réseaux sociaux ou les reposts de posts publiés par quelqu’un d’autre sur les médias sociaux ».
Des sondages en hausse
Les sondages concernant Donald Trump n’ont fait qu’augmenter depuis sa première inculpation en avril.
Au milieu d’une avalanche d’actions en justice récentes – des requêtes ont été déposées dans des affaires pénales et civiles où M. Trump est cité – les sondages concernant le favori du Parti républicain n’ont fait que s’améliorer.
Le 21 août, de nouveaux sondages le placent loin devant ses adversaires, d’autant plus que les chiffres du gouverneur de Floride Ron DeSantis, en deuxième position, ont baissé.
L’écart était de 62 à 16% selon un sondage CBS, de 57 à 18% selon un sondage de l’université Quinnipiac et de 53 à 16% selon un sondage Fox News.
Dans l’Iowa, un sondage réalisé par The Des Moines Register, NBC News et Mediacom le place à 42% des voix lors d’une enquête menée auprès de personnes qui participeraient aux caucus républicains. M. DeSantis a obtenu 19% des voix et le sénateur Tim Scott (Caroline du Sud) s’est classé troisième avec 9% des voix. Lorsque l’ancien président a été inculpé pour la première fois au début de l’année, il a également connu une montée en flèche dans les sondages et dans la collecte de fonds.
Les observateurs ont noté que l’intensification des poursuites judiciaires à son encontre ne peut qu’inciter ses partisans à se serrer les coudes, puisque les contestations judiciaires pourraient être perçues comme une action politique de la part de son rival, le président sortant.
Le président Joe Biden est resté silencieux sur le sujet, refusant de répondre aux questions des médias sur les inculpations de l’ancien président. M. Trump et son équipe juridique ont dénoncé à plusieurs reprises les affaires portées contre lui comme une « ingérence dans les élections » et une « chasse aux sorcières », compte tenu du moment où elles ont eu lieu.
Outre l’affaire de la Géorgie, M. Trump fait face à des accusations portées contre lui par le ministère de la Justice à Washington et en Floride. Comme l’affaire de Géorgie, l’affaire de Washington concerne sa contestation des résultats de l’élection de 2020, mais devant un tribunal fédéral et non d’État. L’affaire de Floride, également devant un tribunal fédéral, porte sur la mauvaise manipulation présumée de documents classifiés. Les deux affaires sont supervisées par le procureur Jack Smith.
Le favori des républicains fait également l’objet de poursuites pénales et civiles à New York.
Janice Hisle a collaboré à cet article.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.