Des droits de douane américains supplémentaires vont cibler le Mexique, le Canada et la Chine à partir du 1er février, en raison du rôle joué par ces pays dans la facilitation de l’entrée de fentanyl illicite aux États-Unis, selon un communiqué de la Maison-Blanche daté du 31 janvier.
Les droits de douane imposés au Mexique et au Canada s’élèvent à 25 % contre 10 % pour la Chine. M. Trump s’était engagé à mettre en place cette mesure dès novembre 2024.
Le président américain a déclaré que ces nouvelles taxes à l’importation viendraient s’ajouter aux droits de douane déjà existants. Il a toutefois précisé que les taxes sur les importations de pétrole canadien seraient « probablement » limitées à une hausse de 10 %.
Il a ajouté qu’il n’y avait rien que la Chine, le Canada ou le Mexique puissent faire contre ces mesures.
M. Trump a souligné que les États-Unis avaient des déficits commerciaux importants avec ces trois pays. De plus, dit-il, ces pays laissent passer d’énormes quantités de fentanyl dans le pays, un produit qui tue des centaines de milliers de personnes chaque année.
« Nous n’avons pas l’intention de faire des concessions. Nous verrons ce qui se passera », a-t-il déclaré.
M. Trump a déclaré que la Chine fabriquait du fentanyl et l’envoyait aux États-Unis en passant par divers endroits, principalement par le Mexique, mais aussi, dans une large mesure, par le Canada.
Le Président a également annoncé que des droits de douane importants seraient appliqués dans les semaines à venir sur les puces, les produits pharmaceutiques, les médicaments, l’acier, l’aluminium et le cuivre, ainsi qu’à l’encontre de marchandises venant de l’Union européenne.
À la suite de cette annonce, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a annoncé que le Canada prendrait des mesures « énergiques et immédiates » si cela devait s’avérer nécessaire.
« Personne, des deux côtés de la frontière, ne souhaite voir des droits de douane américains sur les produits canadiens », a écrit M. Trudeau sur le réseau social X. »
Crise du fentanyl
Selon Robert Marbut, qui a présidé une commission nationale sur les sans-abri au sein de la première administration Trump, le fentanyl a tué plus d’Américains au cours des cinq dernières années que toutes les guerres combinées au cours des 100 dernières années.
Dans un nouveau documentaire Fentanyl : Death Incorporated, M. Marbut donne un aperçu détaillé de la crise.
« Le fentanyl est une menace existentielle pour les États-Unis, comme nous n’en avons jamais vu », a-t-il déclaré à Epoch Times.
« C’est différent de la cocaïne ou du crack, et s’il faut imposer des droits de douane pour attirer l’attention du Canada et du Mexique et les inciter à faire ce qu’il faut, alors c’est ce qu’il faut faire. »
M. Marbut pointe du doigt les politiques tolérantes du Canada en matière de drogues, et les régions instables du Mexique, où les cartels contrôlent le commerce de la drogue.
Selon lui, si le gouvernement américain veut s’attaquer au fentanyl, il est nécessaire de recriminaliser les drogues au niveau fédéral, empêcher la Chine d’envoyer des précurseurs, contrôler les gangs de motards au Canada et forcer le Mexique à maîtriser les cartels.
« Le fentanyl est cent fois plus puissant que la morphine », a-t-il déclaré. « De simples poussières de fentanyl peuvent tuer des enfants, comme des adultes. »
Selon la Drug Enforcement Administration, les overdoses de fentanyl sont la principale cause de décès chez les Américains âgés de 18 à 45 ans.
Le secrétaire général adjoint de la Maison-Blanche, Stephen Miller, a déclaré que le fentanyl était devenu « une arme de destruction massive », causant plus de morts parmi les Américains que toutes les guerres réunies. Il a déclaré aux journalistes qu’un « réseau sophistiqué de cartels criminels » se livrait au trafic de fentanyl aux États-Unis, les précurseurs provenant de l’étranger. Ces cartels contrôlent de vastes portions du territoire mexicain et opèrent comme des gouvernements. La menace qu’ils posent pour la sécurité nationale des États-Unis est réelle, dit-il.
Environ 80 % des exportations du Canada et du Mexique sont destinées aux États-Unis.
La première administration Trump avait imposé des droits de douane sur plus de 300 milliards de dollars de produits chinois en réponse à une série de pratiques commerciales déloyales, notamment le vol de propriété intellectuelle.
L’administration Biden les a non seulement maintenus mais a même ciblé quelques 18 milliards de dollars de marchandises supplémentaires, dont les véhicules électriques, les panneaux solaires, les équipements médicaux, les batteries lithium-ion, l’acier et l’aluminium.
Les marchés ont réagi à l’annonce des droits de douane, l’indice Dow Jones perdant plus de 300 points vendredi.
Noe Chartier, Terri Wu et Andrew Moran ont contribué à cet article.
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