L’avocat de l’ancien président Donald Trump a déclaré qu’il n’y avait « aucune chance » que le 45e président accepte un accord de plaidoyer après que le procureur de Manhattan, Alvin Bragg, l’a inculpé. Il a indiqué que son équipe déposerait des motions pour rejeter l’affaire, bien que l’acte d’accusation n’ait pas encore été descellé.
« Le président Trump n’acceptera pas d’accord dans cette affaire. Cela n’arrivera pas », a déclaré Joe Tacopina, l’avocat de Trump, à la chaîne NBC vendredi, ajoutant qu’il n’y avait « aucune chance » que cela se produise. « Il n’y a pas de crime. Je ne sais pas si l’affaire ira jusqu’au procès parce que nous avons des défis juridiques importants à relever. »
M. Trump « ne va pas se terrer à Mar-a-Lago », a-t-il ajouté. L’acte d’accusation visant M. Trump n’a pas été divulgué, puisqu’en général, un tribunal rend celui-ci public suite à la comparution de l’accusé devant le tribunal pour sa mise en accusation.
Dans une autre interview accordée à ABC News, M. Tacopina a déclaré que le déroulement de la journée de jeudi « a été un choc » pour M. Trump. « En fin de compte, nous espérions vraiment, et il espérait, que l’État de droit l’aurait emporté », a-t-il ajouté. « À mon avis — et je ne dis pas cela avec fierté ou plaisir — au cours de mes 32 années d’expérience en tant que juriste, à la fois comme procureur et comme avocat de la défense, j’ai l’impression que l’État de droit est mort hier dans ce pays. »
« C’est sans précédent dans l’histoire de ce pays. Je ne sais pas à quoi m’attendre, si ce n’est à une mise en accusation », a-t-il fait remarquer. « J’ai cru comprendre qu’ils allaient fermer des quartiers entiers autour du palais de justice, qu’ils allaient fermer le palais de justice. Vous savez, nous irons là-bas et nous passerons devant un juge à un moment donné, nous plaiderons non-coupable, nous commencerons à parler de déposer des requêtes, ce que nous ferons immédiatement et de manière très énergique concernant la viabilité juridique de cette affaire. »
Un autre avocat représentant M. Trump dans une affaire distincte, Jim Trusty, a déclaré à CNN qu’il pensait que l’équipe juridique de l’ancien président tenterait de rejeter les accusations avant le procès. Plusieurs experts juridiques ont fait des remarques similaires, arguant que M. Trump pourrait essayer de faire rejeter l’affaire en raison du délai de prescription ou parce que le dossier de M. Bragg serait basé sur une théorie juridique erronée.
« Je pense que dans un délai très court, vous verrez une ou plusieurs requêtes en rejet », a déclaré M. Trusty à CNN, ajoutant que celles-ci seront probablement déposées dans les « jours qui viennent. »
Certains analystes, dont John Banzhaf, professeur à l’université George Washington, ont déclaré que M. Trump pourrait faire valoir qu’il s’agit d’une « application sélective », à savoir qu’un procureur tente de cibler une personne en particulier pour certaines accusations, « alors qu’il choisit généralement de ne pas inculper d’autres personnes coupables d’infractions similaires. »
Notant les particularités de l’affaire contre M. Trump, M. Tacopina a déclaré à ABC News qu’ « il n’y a pas vraiment de précédent pour cette affaire […] cela a été fait avec de l’argent personnel. » Des rapports ont indiqué que M. Bragg enquêtait sur M. Trump pour une comptabilité douteuse des paiements présumés d’argent occulte effectués pendant la campagne de 2016 à l’actrice de films pour adultes Stormy Daniels afin de couvrir une prétendue liaison, ce que M. Trump a nié.
« D’un point de vue statutaire, la loi dit ceci : Si le paiement a été opéré avec des fonds personnels et qu’il aurait été effectué indépendamment de la campagne du candidat, il ne relève pas du financement de la campagne et, de toute évidence, c’est ce qui se passe ici », a déclaré M. Tacopina.
Lorsqu’on lui a demandé s’il pensait que M. Trump serait menotté pour un « perp walk » (parade en public d’un suspect) ou une photo d’identité judiciaire, l’avocat a répondu qu’ « ils essaieront de tirer toute la publicité possible de cette affaire », mais que M. Trump « ne sera pas menotté. »
« En ce qui concerne la photo d’identité judiciaire, vous savez, comme je l’ai dit, je suis sûr qu’ils essaieront de retirer un maximum de plaisir de cette affaire en le faisant parader », a déclaré M. Tacopina. « Mais, vous savez, je pense qu’il s’agit d’une situation peu conventionnelle », a-t-il poursuivi. « De nombreux groupes sont impliqués et je ne pense pas qu’ils permettront que cela devienne un cirque, dans la mesure du possible. »
Bien que l’on ne pense pas que Trump résistera à l’arrestation, le gouverneur de Floride Ron DeSantis a écrit sur Twitter qu’il n’aiderait pas à l’extradition de l’ancien président. De plus, concernant la campagne de M. Bragg au poste de gouverneur, il a suggéré des liens possibles avec l’argent du controversé milliardaire de gauche, George Soros. Comme M. Trump, M. DeSantis aurait l’intention d’accéder à la Maison-Blanche en 2024, bien qu’il n’ait pas officiellement annoncé sa candidature et qu’il ne soit pas encore sûr de s’y engager.
M. Trump est confronté à plusieurs autres problèmes juridiques dans le cadre d’une enquête fédérale sur ses activités après l’élection de 2020, d’une enquête de la Géorgie relative à l’élection de 2020 et d’une autre enquête fédérale sur sa gestion des dossiers gouvernementaux après avoir quitté ses fonctions. L’ancien président a nié avoir commis des actes répréhensibles dans ces trois affaires, affirmant qu’elles s’inscrivent dans le cadre d’efforts motivés par des considérations politiques visant à lui nuire politiquement.
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