D’après un rapport, le président Donald Trump examine la possibilité d’un rachat du Groenland par les États-Unis.
Citant deux conseillers anonymes, le Wall Street Journal a écrit jeudi soir que le président américain Trump a, « avec plus ou moins de sérieux, exprimé à plusieurs reprises son intérêt » à acheter l’île dans l’Atlantique Nord.
Selon l’article, le président américain a exprimé cette idée pour la première fois au printemps dernier, lorsqu’un associé a suggéré au cours d’un dîner qu’il devrait envisager d’acheter le Groenland. Un des arguments était que le Danemark avait des problèmes financiers sur l’île.
M. Trump a depuis lors demandé à son conseiller juridique de la Maison-Blanche de se pencher sur cette idée, selon le rapport.
Le Groenland est la plus grande île du monde, comptant une population de 56 000 habitants. En tant que pays autonome au sein du Royaume du Danemark, elle jouit de l’autonomie dans certains domaines, notamment les affaires judiciaires, l’utilisation des ressources naturelles et la police. Mais ses intérêts étrangers et de sécurité restent entre les mains du gouvernement danois, comme le stipule la Constitution danoise.
Le Groenland est connu pour ses ressources abondantes et son importance géopolitique. La route la plus courte entre l’Amérique du Nord et l’Europe passe par l’île arctique.
L’armée américaine dispose actuellement de la base aérienne de Thule, située dans la partie nord-ouest du Groenland, qui est en opération aux États-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci abrite le 821e Groupe de base aérienne, une unité de la 21e Escadre spatiale. Cette unité, qui fait partie de l’U.S. Air Force, est chargée de donner des alertes précoces sur les missiles et de détecter tout objet en orbite autour de la terre pour l’empêcher d’entrer en collision avec des satellites.
La base militaire est également utilisée par l’U.S. Air Force Space Command et le North American Aerospace Defense Command.
Ce n’est pas la première fois que les États-Unis expriment leur intérêt pour l’achat de cette grande île stratégiquement située. Le département d’État américain a offert au Danemark d’acheter le Groenland et l’Islande en 1867, puis ce fut au tour du président Harry Truman en 1946. Par deux fois, le Danemark a refusé les États-Unis.
La Chine a également remarqué la proximité du Groenland avec les routes maritimes de l’Arctique et ses riches ressources minérales, notamment l’uranium et les terres rares.
Selon un éditorial publié en janvier 2018 par le média public Xinhua, la Chine considère actuellement le Groenland comme un élément stratégique de son ambition arctique et de sa « Route de la soie polaire » – une extension de son initiative One Belt, One Road.
Mais en 2018, le Groenland a choisi le Danemark plutôt que Pékin pour financer ses projets aéroportuaires. Avant la décision, des tensions diplomatiques avaient surgi après que le Premier ministre du Groenland s’est rendu à Pékin pour discuter du financement des banques publiques chinoises.
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