Trump prolonge d’un an les sanctions contre la Russie en invoquant des menaces pour la sécurité

L'avis indique que les actions de la Russie "continuent de représenter une menace inhabituelle et extraordinaire" pour la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis

Par Tom Ozimek
28 février 2025 16:39 Mis à jour: 28 février 2025 16:39

Le président Donald Trump a prolongé d’un an une série de sanctions contre la Russie en raison de son invasion de l’Ukraine, invoquant des menaces permanentes pour la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis.

le 27 février, un avis publié par la Maison-Blanche confirme la poursuite des mesures promulguées pour la première fois en 2014 et étendues par de multiples décrets au cours de plusieurs administrations présidentielles.

« Les actions et les politiques visées par ces décrets continuent de représenter une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis », indique l’avis. « Par conséquent, conformément à la section 202(d) de la loi sur les urgences nationales (50 U.S.C. 1622(d)), je prolonge d’un an l’urgence nationale déclarée dans le décret 13660. » La publication de l’avis est prévue dans le Registre fédéral et a été officiellement transmise au Congrès.

L’urgence nationale a été initialement déclarée le 6 mars 2014 par le président Barack Obama dans le décret 13660, en réponse à l’invasion de la Crimée par la Russie. Ce décret stipulait que les actions de la Russie portaient atteinte à la souveraineté et aux institutions démocratiques de l’Ukraine, tout en constituant une « menace extraordinaire » pour la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis.

Le décret 13660 a jeté les bases des mesures ultérieures, notamment les décrets 13661 et 13662, qui ont élargi la portée des sanctions pour cibler les responsables et les entités russes, ainsi que des secteurs clés de l’économie, à mesure que le conflit s’intensifiait.

La décision du président Trump de prolonger l’urgence nationale implique la poursuite de l’application de vastes sanctions économiques, notamment le gel des avoirs, les restrictions financières et l’interdiction d’entretenir des relations commerciales avec des entités et des personnes russes spécifiques.

Cette décision fait suite aux récents commentaires de M. Trump, qui a rejeté tout allègement immédiat des sanctions contre la Russie.

« Nous n’avons levé aucune sanction à l’encontre de qui que ce soit », a-t-il déclaré aux journalistes dans le bureau ovale le 25 février, en réponse à une question sur un éventuel allègement dans le cadre des négociations visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.

Le lendemain, lors d’une réunion du cabinet, il a réaffirmé sa position : « Pas maintenant, non », ajoutant qu’il pensait que les sanctions à l’encontre de Moscou finiraient par être levées.

Mettre fin à la guerre en Ukraine est un objectif clé de la politique étrangère de M. Trump, qui s’est engagé directement avec le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans des discussions visant à mettre fin aux hostilités.

M. Trump a récemment déclaré qu’il menait des négociations sérieuses avec M. Poutine, non seulement sur la fin de la guerre, mais aussi sur un éventuel accord de développement économique entre les États-Unis et la Russie. Cet accord pourrait permettre aux États-Unis d’accéder aux minerais de terres rares russes, qui sont essentiels pour les technologies civiles et militaires.

Pour sa part, M. Poutine s’est montré ouvert à une coopération accrue avec Washington, proposant des projets communs d’extraction de ressources, notamment l’aluminium, les terres rares et la production d’énergie hydroélectrique. Le dirigeant russe a également suggéré des négociations sur une réduction mutuelle de 50 % des budgets de défense et a salué les efforts diplomatiques de M. Trump en vue de résoudre le conflit ukrainien.

Parallèlement, M. Trump est sur le point de finaliser un partenariat économique majeur avec l’Ukraine, axé sur les terres rares, les minéraux critiques et d’autres ressources. Bien que l’accord ne comporte pas de garanties de sécurité explicites – une exigence clé de M. Zelensky – il offre ce que le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a appelé une « garantie de sécurité économique ».

M. Zelensky doit se rendre à Washington ce 28 février pour signer l’accord, ce qui renforcera encore les liens économiques entre Kiev et Washington ainsi que les intérêts américains dans la stabilité à long terme de l’Ukraine.

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