Les autorités tunisiennes ont annoncé vendredi avoir démantelé un réseau de trafic international de corail, et arrêté 10 suspects dont des Espagnols et un Algérien.
La Garde nationale a saisi jeudi 671 kg de corail, d’une valeur estimée à 6,71 millions de dinars, soit 2 millions d’euros environ, a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. Sept Tunisiens, deux Espagnols et un Algérien ont été arrêtés par la Garde nationale, a précisé à l’AFP le porte-parole de cette unité de police, Houssemeddine Jebabli.
Les deux Espagnols travaillaient pour une société internationale d’import-export de corail, soupçonnée de ne déclarer qu’une partie du corail commercialisé, a indiqué de son côté le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Sofiène Zaag, ajoutant qu’il s’agit de la première saisie d’un telle ampleur en Tunisie.
La pêche au corail est strictement limitée en Tunisie, et suspendue en Algérie depuis plus de vingt ans, mais des plongeurs continuent à le récolter clandestinement notamment dans l’Est algérien. L’Algérie, qui possède la plus grande réserve de corail rouge de Méditerranée, fut le premier producteur avec 48% du volume pêché en 1991, selon les chiffres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
En Tunisie, le corail de premier choix est exporté notamment vers l’Europe. Le corail est un type d’invertébré marin doté d’un squelette externe, qui prend des années de croissance. Très prisé comme ornements et bijoux, le corallium rubrum, une espèce de corail qui est généralement rouge, rose ou blanc, se distingue par la brillance de sa couleur et s’étend du détroit de Gibraltar au Golfe de Tunis.
D.C avec AFP
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