Onze jihadistes français détenus en Turquie et en instance d’expulsion seront renvoyés en France début décembre, a annoncé jeudi le ministre turc de l’Intérieur Süleyman Soylu.
Les onze Français, soupçonnés d’appartenir au groupe jihadiste État islamique (EI), seront renvoyés en France « tout début décembre », a indiqué le ministre, cité par l’agence étatique Anadolu.
La prochaine expulsion de ces ressortissants français avait été annoncée par un porte-parole du ministère turc de l’Intérieur le 11 novembre dernier lorsqu’Ankara avait commencé à renvoyer vers leurs pays des présumés jihadistes étrangers détenus en Turquie.
Une source proche du dossier à Paris avait alors indiqué que ces Français en passe d’être expulsés par la Turquie étaient « en majorité des femmes ».
Interpellées et présentées à un juge à leur arrivée en France
Certaines de ces personnes sont en prison « depuis longtemps » et d’autres sont arrivées « plus récemment », avait précisé cette source. Elles seront toutes interpellées et présentées à un juge à leur arrivée en France dans le cadre du « protocole Cazeneuve ».
Signé en 2014, cet accord de coopération policière entre Paris et Ankara permet que des jihadistes rentrant de Syrie via la Turquie soient immédiatement interceptés à leur retour.
Longtemps soupçonnée d’avoir laissé les jihadistes traverser sa frontière pour rejoindre la Syrie après le début du conflit qui déchire ce pays depuis 2011, la Turquie, frappée par plusieurs attentats commis par l’EI, a rejoint en 2015 la coalition anti-jihadiste.
Mais Ankara a été accusé ces dernières semaines d’affaiblir la lutte contre les éléments dispersés de l’EI en lançant, le 9 octobre, une offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), fer de lance du combat contre l’organisation jihadiste.
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