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Turquie : des chiens pour détendre les passagers à l’aéroport d’Istanbul

mai 9, 2024 17:00, Last Updated: mai 9, 2024 18:17
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Mieux qu’un doudou : Kuki, 6 ans et Alita, un an et demi, accueillent en frétillant les passagers anxieux à l’aéroport d’Istanbul, l’un des plus fréquentés au monde. 

Généralement positionnés juste avant les contrôles de police, cinq chiens tenus en laisse par leurs maîtres se relaient pour apporter détente et réconfort aux voyageurs pressés, tendus ou affligés d’avoir dû quitter leurs proches.

Ali Bahtiyari, un jeune Iranien qui effectue son premier voyage à l’étranger, avoue sa surprise en tombant sur le joyeux Kuki, un Lagotto Romagnolo brun à l’épaisse fourrure bouclée, et Alita, une border collie noire et blanche aux yeux vifs.

« Je viens de passer quelques jours à Istanbul, j’ai beaucoup marché et je suis épuisé. Mais voir ces chiens a dopé mes endorphines et je ne suis plus du tout fatigué ! », sourit le jeune trentenaire en caressant les deux compères avant d’attraper son vol de retour pour Téhéran.

 « Celui qui travaille aujourd’hui se repose le lendemain »

Depuis deux mois que l’expérience a été lancée, les chiens et leurs accompagnateurs arpentent différents sites du méga-aéroport qui a accueilli plus de 76 millions de passagers l’an dernier.

« Nous avons lancé ce projet de chiens thérapeutiques afin d’offrir à nos clients une meilleure expérience de voyage et de réduire leur stress lié au vol, s’ils en éprouvent », indique à l’AFP Volkan Arslan, vétérinaire et coordinateur du projet.

Les cinq chiens, dont Kuki et Alita, ont suivi un entrainement rigoureux avant de patrouiller les terminaux nationaux et internationaux. Ils seront bientôt rejoints par deux nouveaux compagnons à quatre pattes qui achèvent leur dressage préparatoire.

Le chien de thérapie Alita parcourt l’aéroport d’Istanbul avec le personnel de l’aéroport à la recherche de voyageurs stressés à Istanbul, le 3 mai 2024. (Photo YASIN AKGUL/AFP via Getty Images)

Chacun travaille cinq jours par semaine, trois heures par jour au plus, mais les horaires s’ajustent à leurs besoins. « Alita est très énergique et adore passer du temps avec les voyageurs, aussi nous pouvons étirer ses horaires », reprend M. Arslan. « En revanche, Kuki a besoin de se reposer et n’aime pas les efforts, alors nous allégeons son emploi du temps ».

Pour le dresseur de Kuki, Ismail Seyhan, les horaires varient selon l’état de santé et la psychologie des chiens : « celui qui travaille aujourd’hui se repose le lendemain ».

« C’est tellement adorable, ça déstresse »

Rejoignant à la hâte le contrôle des passeports, Fatima Bouzerda change soudain de direction et s’arrête à la vue de Kuki. « C’est la première fois que je vois ça. J’ai entendu parler des cafés à chats, mais jamais dans un aéroport », lâche la voyageuse parisienne en jouant avec le chien. « C’est tellement adorable, ça déstresse ».

Les réactions des clients sont toutes positives, assure Abdulkadir Demirtas, responsable de la clientèle à l’aéroport d’Istanbul. « Ce que je préfère, c’est voir les enfants et les familles qui hésitent d’abord à s’approcher des chiens et se mettent à jouer avec eux en quelques secondes ». « Ça nous réjouit et c’est vraiment le résultat recherché ». Volkan Gul, le dresseur d’Alita, se souvient d’une passagère en larmes : « Je lui ai dit qu’elle pouvait caresser la chienne – ce qu’elle a fait. Et elle s’est mise à sourire ».

Une voyageuse caresse un chien de thérapie à l’aéroport d’Istanbul. (Photo YASIN AKGUL/AFP via Getty Images)

Aux États-Unis, des dizaines d’aéroports disposent ainsi de chiens dits thérapeutiques, apparus après les attentats du 11 septembre 2001 avec pour mission de détendre les passagers angoissés par les voyages en avion.

Outre les aéroports, les chiens de thérapie ou d’assistance sont également dressés pour interagir avec les personnes dans les hôpitaux, les bibliothèques et les écoles. Et selon Volkan Arslan, les siens font déjà la différence dans cet aéroport très animé d’Istanbul. « C’est très motivant. Nous avons des passagers qui souffrent non seulement du stress lié au vol, mais aussi de phobie des chiens. Avec nous, ils font le premier pas pour la surmonter ».

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