La Commission qui, lors d’une annonce surprise mardi après-midi, a indiqué qu’elle visait désormais un renouvellement de l’autorisation de la substance pour une période réduite de cinq à sept ans, va « réfléchir » après avoir pris note des positions des différentes délégations. Elle fixera « sous peu » une nouvelle date de réunion, a-t-elle précisé dans un court message.
La proposition initiale de la Commission, faite l’été dernier, portait sur une période de réautorisation de 10 ans.
La Commission s’était fixée pour objectif d’organiser un vote mercredi lors de la réunion du comité des experts, dont les rencontres se font toujours à huis clos. Le glyphosate était le seul point à l’agenda.
« Impossible de s’entendre sur la proposition de la Commission », a expliqué sur Twitter le ministère danois de l’Environnement.
Selon une porte-parole de la Commission, l’exécutif européen maintient son objectif de « trouver une solution qui bénéficie du soutien le plus large possible, qui assure un haut niveau de protection de la santé humaine et de l’environnement, en ligne avec la législation européenne et fondée sur les données scientifiques disponibles ».
Il faut une majorité qualifiée –55% des États membres représentant 65% de la population– pour accepter ou rejeter la proposition de la Commission, difficile à atteindre sans les poids lourds démographiques de l’UE.
Plusieurs États membres, France, Autriche, Italie en tête, ont affirmé publiquement leur opposition à une autorisation valable pour encore 10 ans.
Mercredi matin, la Belgique a rejoint le camp des opposants. « On ne veut pas de délais trop longs », a expliqué à l’AFP le cabinet du ministre belge de l’Agriculture Denis Ducarme.
Mardi, le Parlement européen avait voté en faveur d’une disparition progressive du glyphosate des sols de l’UE d’ici à 2022.
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