Le navigateur Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) est arrivé dimanche à Brest (Finistère) en troisième position de l’Ultim Challenge, après un périple autour du monde marqué par « beaucoup de galères ».
« Je suis content d’arriver car j’ai besoin de décompresser. Ces derniers jours, je suis allé chercher très loin en termes d’énergie et même si l’objectif de terminer a été rempli, cette course a été compliquée pour moi », a dit le skipper de 46 ans.
Pour son premier tour du monde en multicoque, le marin a passé 56 jours 8 heures et une minute en mer, quasiment une semaine de plus que le vainqueur Charles Caudrelier (Edmond de Rothschild).
Il a franchi la ligne à Brest dimanche à 21h31 (GMT+1), ralenti depuis près de deux jours par des conditions météorologiques instables au large de la Bretagne, dernière difficulté d’une circumnavigation marquée par les coups durs.
Armel Le Cléac’h à quai dans l’Arkéa Ultim Challenge avec le public pic.twitter.com/OZVwLQREAQ
— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) March 3, 2024
Il s’est arrêté à deux reprises
Le « Chacal » s’est arrêté à deux reprises pendant son tour du monde pour réparer: après quelques jours de course à peine, lors de la descente de l’Atlantique, alors qu’il était dans le groupe de tête; puis sur le chemin du retour, au Brésil, après deux avaries de safran.
« A partir de la première avarie (balcon avant arraché, NDLR), les galères se sont enchaînées. A chaque fois qu’une petite porte allait s’entrouvrir, soit la météo n’était pas bonne, soit la casse était au rendez-vous », a-t-il expliqué.
Longtemps deuxième et alors qu’il refaisait une petit partie de son retard sur Charles Caudrelier, Armel Le Cléac’h a également été obligé de passer par le nord de la Nouvelle-Zélande pour éviter une grosse dépression.
« Il n’y jamais eu vraiment d’opportunités, beaucoup de galères. Au bout d’un moment, ça pèse sur le mental », a-t-il relevé, un peu sonné.
A quelques jours de l’arrivée, il a même découvert une importante voie d’eau sur le pont, qu’il a pu réparer en mer.
[THREAD]Les premières déclarations d’Armel Le Cléac’h à son arrivée à @BrestFr :
« J’étais en train de vivre un véritable chemin de croix. Dès que je sortais du tunnel, y’avait toujours un problème qui arrivait. Quand il y a eu ce trou dans le pont, j’ai cru que j’allais couler. » pic.twitter.com/aYZKhv2Ko2
— ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest (@ARKEAULTIMCHALL) March 3, 2024
Grand spécialiste de la navigation en solitaire
Grand spécialiste de la navigation en solitaire, Le Cléac’h, vainqueur du Vendée Globe 2016/2017 en monocoque Imoca, a estimé que l’Ultim Challenge était encore plus exigeant à cause de la taille des trimarans utilisés.
Quatre tours du monde, quatre podiums pour Armel Le Cléac’h ! @ARKEAULTIMCHALL @VoileBanquePop @VendeeGlobe pic.twitter.com/NI3eq2CNii
— Philippe Eliès (@baiedemorlaix) March 3, 2024
« C’était beaucoup plus intense de mener ces bateaux : la vitesse, la gestion des manoeuvres… tout est démultiplié. Parfois au Vendée Globe, tu as un moment pour te poser. Là tu es à fond tout le temps », a-t-il décrit.
Désormais arrivée, le navigateur se tourne vers le transport de la flamme olympique en juin prochain en Guadeloupe. « Il y a quand même eu des belles choses sur cette course, il a été riche en expérience. On va digérer puis direction les JO », a-t-il lancé.
Classement dimanche à 22h00 (heure de Paris, GMT+1):
1. Maxi Edmond de Rothschild (Charles Caudrelier) 50 jours 19 heures 7 minutes et 42 secondes (arrivé le 27 février)
2. Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville) 53 jours 1 heure 12 minutes et 40 secondes (arrivé le 29 février)
3. Maxi Banque Populaire XI (Armel Le Cléac’h) 56 jours 8 heures une minute et 31 secondes (arrivé le 3 mars)
4. Actual Ultim 3 (Anthony Marchand) à 3.415 milles de l’arrivée
5. Adagio (Eric Péron) à 3.671 milles
Abandon: SVR-Lazartigue (Tom Laperche)
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