La nageuse de l’extrême Marion Joffle continue à collectionner les médailles et les records. Tout juste après avoir brillé en compétition et remporté la coupe du monde Winter Swimming (nage en eau glacée) en Suède, la Normande vient d’annoncer qu’elle a réalisé son quatrième Ice Mile à Boston (États-Unis) ce samedi 8 mars.
Un Ice Mile, c’est nager un mile, soit 1609 mètres, dans une eau à moins de 5 degrés Celsius. Et bien entendu, on n’a pas le droit de porter une combinaison de plongée. C’est la quatrième fois que Marion Joffle réitère cet exploit, vient-elle d’annoncer sur sa page Facebook à l’occasion de ses 26 ans.
« Et si, pour mes 26 bougies, je vous annonçais une merveilleuse nouvelle ? » annonce-t-elle depuis Boston le lendemain de l’Ice Mile qu’elle a nagé dans une eau à 2,5 degrés Celsius, « une température plus basse qu’espérée ».
Pour celle qui est surnommée « le pingouin souriant », il s’agit « sans aucune hésitation » de son Ice Mile le plus difficile. « Je ne m’attendais pas à une eau aussi froide, ni à des conditions aussi éprouvantes », reconnaît-elle.
Dans l’après-midi du 8 mars, la jeune femme s’est élancée dans une « étendue salée, glaciale, imprévisible », écrit-elle. « Le vent soufflait sur la surface, faisant danser des vagues courtes. »
Le plus compliqué pour la nageuse de l’extrême a été le courant, « un courant qui filait d’ouest en est avec une marée descendante » qui allait faire de cette nage « une nage pas comme les autres ».
Dans un sens, elle se faisait emporter par le courant, se sentant « légère et portée ». Mais après le demi-tour, elle n’était plus aidée, bien au contraire. « Chaque mouvement devait être réfléchi. Se décaler légèrement pour optimiser la trajectoire, chercher les moindres zones de répit en longeant le bord, effleurant presque le sol », raconte la jeune femme.
Après sept allers-retours, la dernière longueur a été la plus difficile, avec un courant qui s’était renforcé.
« Je n’avançais plus, malgré toute ma force. Mes bras criaient de fatigue, et l’eau m’avalait presque », explique celle qui a puisé dans ses dernières forces pour atteindre la dernière bouée.
Elle a passé un total de 32 minutes dans cette eau glaciale, « soit quatre à cinq minutes de plus que d’habitude ».
« Sortir de l’eau a été un effort en soi. Mes jambes tremblaient, mon corps vidé », détaille Marion Joffle, qui est ensuite allée se réchauffer dans une ambulance, « un moment aussi long que douloureux, mais indispensable ».
« Y’aura d’autres épreuves et je réussirai ! »
Malgré toutes les difficultés, la jeune femme est fière d’avoir réussi à aller jusqu’au bout de ce quatrième Ice Mile. Lors de sa toute première tentative de Ice Mile en mai 2022 en Norvège, la championne d’ice swinning avait été sortie de l’eau par son équipe 59 mètres avant d’atteindre son but parce que son corps ne distinguait plus l’air de l’eau.
Elle avait alors déclaré : « Y’aura d’autres épreuves et je réussirai ! »
En effet, elle vient maintenant de réussir le défi du Ice Mile pour la quatrième fois. Marion Joffle a aussi traversé la Manche en 9 h 22 en août 2022, signant le record de France féminin.
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Tout récemment, la championne est revenue de la coupe du monde Winter Swimming, qui avait lieu en Suède du 21 au 23 février 2025. Sur les 33 épreuves, elle a gagné pas moins de 32 médailles d’or et une médaille d’argent. Elle a donc remporté la coupe du monde pour la saison 2024-2025, rapporte Le Pays d’Auge.
En annonçant sa réussite du quatrième Ice Mile le lendemain de l’exploit, Marion Joffle remarque qu’elle a appris beaucoup de choses pendant cette course. « Notamment ce qu’il me manque… Du poids ! Alors après un peu de repos bien mérité, je vais manger. Beaucoup. Mais bien », annonce le pingouin souriant.
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