Le militant chinois Huang Yang a été convoqué au poste de police local de la ville de Chongqing le 6 octobre pour avoir acheté des drapeaux américains en ligne, selon un informateur.
Cet informateur, surnommé Yang, a déclaré au journal Epoch Times dans une interview que « vers 14 heures, M. Huang Yang a reçu un appel de l’équipe de la sécurité intérieure du district de Yubei, dans la ville de Chongqing ».
Lorsque le président américain Donald Trump a annoncé qu’il avait été testé positif au Covid-19 le 2 octobre, certains habitants de la ville de Chongqing ont voulu organiser un événement pour montrer leur soutien, a déclaré M. Yang.
M. Huang et quelques autres personnes ont organisé un rassemblement afin de pouvoir prendre des photos d’eux-mêmes brandissant des drapeaux américains, et de poster leurs vœux au président Donald Trump sur les médias sociaux. M. Huang a été chargé de passer la commande en ligne des drapeaux, a déclaré M. Yang.
La police locale a été avertie et rapidement interpellée. Ils ont découvert le projet de M. Huang en surveillant ses appels téléphoniques. Il a été convoqué par l’équipe de sécurité intérieure du bureau de la police locale.
Lorsque M. Huang est arrivé au poste de police le 6 octobre à 15 heures, les policiers lui ont demandé de décrire le nombre et la taille des drapeaux américains qu’il avait commandés.
Selon M. Yang, M. Huang a déclaré à la police : « Pourquoi en faites-vous tout un plat ? Regardez Sun Lijun, l’ancien vice-ministre de la Sécurité publique, et Deng Huilin, le chef de la police de Chongqing. Ils étaient vos principaux dirigeants, mais tous deux ont été licenciés. Alors, n’ayez pas une si haute opinion de vous-mêmes. »
Après l’interrogatoire, la police a donné un avertissement verbal à M. Huang. Il a quitté le poste de police vers 19 heures.
M. Yang a déclaré que puisque les drapeaux américains que M. Huang a commandés en ligne sont tous fabriqués et vendus en Chine continentale, il ne devrait pas être illégal de les utiliser. Il ne pense pas que M. Huang ait violé la loi. Mais M. Yang s’est demandé pourquoi les autorités se sont alarmées.
Certains habitants ont même plaisanté : « Le méchant régime du PCC [Parti communiste chinois] a tellement peur des drapeaux nationaux américains, comme des fantômes qui auraient peur d’amulettes. Alors pourquoi n’en achetons-nous pas d’autres ? »
Ce n’est pas la première fois que M. Huang a des ennuis avec les autorités.
Du 5 au 15 février, lors du confinement du Covid-19, M. Huang a été convoqué à quatre reprises au poste de police local pour avoir critiqué le régime chinois sur WeChat, une plateforme chinoise populaire de médias sociaux.
Le 1er août 2019, M. Huang a été détenu et maltraité au poste de police pour avoir soutenu les Hongkongais qui protestaient contre les brutalités policières et les atteintes aux libertés de Hong Kong par le PCC, selon Radio Free Asia (RFA).
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