Arun Krishnamurthy, un écologiste de Chennai, était autrefois un employé de Google très bien payé.
Mais les montagnes de déchets qui s’accumulaient dans un lac voisin étaient tout simplement trop gigantesques pour être ignorées.
Cet homme de 32 ans a quitté son emploi et a lancé un mouvement écologique dans le but d’enlever les déchets et de rétablir l’équilibre écologique de la nature. Jusqu’à ce jour, l’équipe de M. Krishnamurthy a travaillé sur 89 lacs et étangs dans 12 États en Inde.
M. Krishnamurthy a grandi à Mudichur, un village près de Chennai, dans un quartier entouré de nappes d’eau. Lorsqu’il était un jeune étudiant, il étudié à l’école Good Earth School, où il a été inspiré par un « panchayat » du village, ou chef du conseil municipal, qui encourageait les gens à respecter leur étang local en ramassant et en enlevant les ordures.
« Les ordures sont la principale menace que nous avons. Nous n’avons pas de système approprié de gestion des déchets », a expliqué M. Krishnamurthy dans son discours au Rolex Young Laureate en 2013. « Les lacs et les étangs sont devenus des dépotoirs. Ce que vous voyez maintenant, c’est le paradis transformé en enfer. »
M. Krishnamurthy a obtenu un baccalauréat en microbiologie au Madras Christian College avant de commencer à travailler chez Google à Hyderabad. Quitter Google pour poursuivre des efforts environnementaux était une décision intuitive. Tout naturellement, M. Krishnamurthy a commencé avec son propre étang Egatoor, à Chennai, avant de s’étendre à d’autres villes.
En 2007, le mouvement de M. Krishnamurthy est devenu l’Environmentalist Foundation of India (EFI), une ONG à but non lucratif, une initiative de conservation de la nature et de restauration des habitats. Le mouvement ne cesse de croître.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec les gouvernements du centre et de l’État », a dit M. Krishnamurthy à l’IANS dans une interview par courriel au India Times. « Nous ne recevons aucun financement, mais dépendons du gouvernement pour les autorisations et les approbations. »
« Convaincre la communauté locale de comprendre la nécessité de conserver les cours d’eau est une pièce intéressante de ce grand casse-tête », a expliqué l’activiste. La participation des communautés locales, a-t-il dit, est la clé d’une solution durable.
M. Krishnamurthy devait être créatif. Aujourd’hui, EFI offre six programmes de sensibilisation communautaire ciblant des bénévoles potentiels de tous les horizons.
Par exemple, le projet Cyclakes de l’EFI organise des week-ends éducatifs à vélo aux lacs. Wall-E, une autre création de Krishnamurthy, est un projet de peinture murale où des bénévoles font participer le public en décorant les murs publics de faits poignants sur la biodiversité indienne.
« Nettoyer le lac n’en est qu’une partie. Le plus grand problème est de changer les mentalités et les croyances des gens », explique-t-il. « En tant que nation, nous aimons nos danses, notre théâtre, notre musique et nos couleurs. C’est exactement ce que nous faisons quand il s’agit de conservation aussi, pour communiquer ce que nous faisons aux gens. »
« Les écoliers sont les plus enthousiastes, ils donnent le meilleur d’eux-mêmes », a confié M. Krishnamurthy au Times of India, en ajoutant : « Les géants d’entreprises se sont également joints à nous. »
L’écologiste espère que l’amélioration des cours l’eau en Inde deviendra une évidence. « Quand nous protégeons un lac, les poissons reviennent d’abord, puis les têtards, les grenouilles, les reptiles, les amphibiens, les oiseaux ; ils commencent tous à revenir », explique-t-il.
« La croissance [et] le développement doivent être holistiques. Une fois ce défi relevé, ce projet de conservation ne sera pas seulement l’action d’un petit nombre », ajoute l’écologiste. « Quand on leur montre que le changement est possible, je suis sûr que même les esprits les plus fermés pourront changer. »
Les efforts de restauration du lac de M. Krishnamurthy lui ont valu un Prix Rolex de l’entreprise en 2012. Aujourd’hui, la campagne environnementale d’EFI s’est étendue pour inclure le jardinage, les projets de plantation et le nettoyage des plages et gagne toujours en visibilité.
« La conservation de l’environnement n’est pas un choix, pas une contrainte. C’est du bon sens », a-t-il dit.
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