Un artiste cubain a accusé le mouvement Black Lives Matter de ne pas tenir compte des vies noires cubaines, après que l’organisation a publié une déclaration blâmant l’embargo économique « cruel et inhumain » du gouvernement américain pour les troubles actuels à Cuba.
« Pour #blacklivesmatter, toutes les vies noires comptent, sauf les vies noires cubaines », a écrit sur Facebook le producteur et réalisateur José Luis Aparicio Ferrera, basé à La Havane.
L’organisation d’inspiration marxiste a fait face à de fortes critiques depuis qu’elle a publié une déclaration le 14 juillet en réponse aux manifestations qui ont éclaté dans plusieurs villes de Cuba. Les manifestants ont réclamé la liberté et la fin du régime communiste.
Dans sa déclaration, Black Lives Matter a également félicité le régime communiste pour sa « solidarité » en accordant l’asile aux « révolutionnaires noirs ».
Cette déclaration fait suite aux manifestations qui ont éclaté dans tout le pays le 11 juillet dans un contexte de pénurie généralisée de produits de base et de revendications de droits politiques.
La semaine dernière, le régime a reconnu certaines de ses faiblesses, mais il a surtout attribué les manifestations à des « contre-révolutionnaires » financés par les États-Unis et exploitant les difficultés économiques causées par les sanctions américaines.
Le leader Miguel Díaz-Canel, qui dirige également le Parti communiste du pays, a déclaré que « l’ennemi de Cuba s’est une fois de plus jeté sur la destruction de l’unité sacrée et de la tranquillité des citoyens ».
Il a déclaré que ce n’était pas une mince affaire de convoquer un rassemblement alors que le pays voit un nombre croissant de cas de virus du PCC (virus du Parti communiste chinois).
« Nous vous avons convoqués pour dénoncer une fois de plus le blocus, l’agression et la terreur », a déclaré Díaz-Canel.
La représentante Alexandria Ocasio-Cortez (Parti démocrate, New York) a fait écho au sentiment de Black Lives Matter le 15 juillet, lorsqu’elle a imputé les souffrances des « gens ordinaires » à Cuba à l’embargo de la nation, vieux de 60 ans.
« Nous voyons les Cubains se lever et protester pour leurs droits comme jamais auparavant. Nous sommes solidaires avec eux et nous condamnons les actions antidémocratiques menées par le président Díaz-Canel », a déclaré la socialiste démocratique autoproclamée dans un communiqué.
« Le mois dernier, une fois de plus, les Nations unies ont voté à une écrasante majorité pour demander aux États-Unis de lever leur embargo sur Cuba. L’embargo est d’une cruauté absurde et, comme trop d’autres politiques américaines visant les Latino-Américains, la cruauté est le but recherché. Je rejette catégoriquement la défense de l’embargo par l’administration Biden. Il n’est jamais acceptable que nous utilisions la cruauté comme moyen de pression contre des gens ordinaires. »
Le sénateur cubano-américain Marco Rubio (Parti républicain, Floride), dont la famille a fui le Cuba communiste, n’a pas tardé à dénoncer les commentaires de Black Lives Matter.
« Le réseau d’extorsion connu sous le nom d’organisation Black Lives Matter a pris une pause aujourd’hui, après avoir extorqué des millions aux entreprises et s’être acheté des manoirs, pour partager son soutien au régime communiste de Cuba », a publié Rubio sur les médias sociaux.
La semaine dernière, M. Rubio a demandé à l’administration Biden de maintenir les sanctions contre Cuba tout en soutenant le peuple cubain dans sa lutte contre le communisme.
« Ils tirent sur des gens qui sont littéralement désarmés […] et nous devrions être clairs. Nous devrions être clairs dans notre langage. Nous ne condamnons pas seulement cette tyrannie, nous condamnons cette tyrannie communiste, marxiste, socialiste », a déclaré Rubio au Sénat. « Deuxièmement, nous devons être clairs, rien ne va changer. Il n’y aura pas de changement de sanctions à la suite de cela. »
Le président Joe Biden et la secrétaire de presse de la Maison-Blanche, Jen Psaki, se sont tous deux exprimés contre le régime en place, Psaki ayant décrit la semaine dernière le communisme comme une « idéologie ayant échoué ».
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