Selon certaines allégations, les 54 centres de services policiers ouverts par les autorités chinoises en dehors de la Chine continentale – dont un à New York – utilisent la coercition pour rapatrier les Chinois. Selon un spécialiste chevronné des politiques de sécurité nationale, ces avant‑postes pourraient également être des outils de sabotage ou d’espionnage.
Pour Frank Gaffney, président exécutif du Center for Security Policy, un think tank basé à Washington, ces avant‑postes font partie d’une campagne de répression transnationale menée par le Parti communiste chinois (PCC) sur l’ensemble du globe.
« Les Chinois ne se contentent pas de forcer les gens à rentrer en Chine et à être jugés, mais ils peuvent leur donner des instructions pour faire d’autres choses », comme de l’espionnage, du recrutement, des opérations d’influence, du sabotage ou de la subversion, explique M. Gaffney lors de l’émission China in Focus de NTD.
C’est typiquement le genre d’activité dont il faut « s’assurer qu’elles ne se poursuivent pas », explique‑t‑il.
- Gaffney a décrit les opérations de police du régime chinois comme « des instruments permettant d’atteindre et non seulement de toucher, mais aussi de garrotter des individus qu’ils cherchent à extraire de l’endroit où ils se trouvent pour les renvoyer chez eux où ils seront poursuivis pour une raison quelconque ».
230.000 obligations de retour
Avec un tel instrument, le régime peut également « contraindre les ressortissants étrangers en Chine à subir le sort que le Parti communiste chinois leur réserve ».
« Quelque 230.000 personnes ont été contraintes de retourner en Chine », poursuit‑il, citant un rapport de tous ces centres de services policiers qui opèrent dans trente pays sur les cinq continents. « Ce chiffre constitue à lui seul un extraordinaire aveu de ce à quoi servent réellement ces centres. »
Fuzhou Police Overseas Service Station in New York, USAhttps://t.co/3Sjz7CCkvn 美国长乐公会福州警侨事务美国服务站造福旅美福州乡亲 pic.twitter.com/WToNiQRIGQ
— Geoff Wade (@geoff_p_wade) August 8, 2022
« La Chine affirme que 230.000 personnes soupçonnées de fraude et d’escroquerie dans le domaine des télécommunications ont été ‘persuadées’ avec succès de rentrer en Chine entre avril 2021 et juillet 2022 », selon le rapport de Safeguard Defenders (pdf), une organisation de défense des droits de l’homme.
M. Gaffney considère que ces opérations sont probablement contraires à la loi américaine, puisqu’il n’existe pas d’accord de réciprocité permettant au FBI d’opérer en Chine.
« C’est le genre de choses que nous n’accepterons pas, je crois, dans notre pays, pas venant de nos propres forces de l’ordre, et certainement pas provenant de l’étranger, pour ne rien dire d’un étranger hostile, comme le Parti communiste chinois. »
M. Gaffney cite également le livre intitulé « Guerre hors limites », écrit par deux généraux chinois en 1999, qui, selon lui, « expose … différents moyens permettant au Parti communiste chinois, durant une période avant qu’il ne devienne suffisamment fort militairement pour nous combattre à l’ancienne, de nous faire la guerre ».
« La guerre économique, la guerre politique, les opérations d’information, la subversion, les menaces sur notre réseau électrique et, surtout, la guerre biologique. »
« Recctifier le tir » s’impose
Compte tenu de la menace potentielle que représente les manœuvres chinoises à New York, M. Gaffney réclame instamment la fermeture de cet avant‑poste et une enquête immédiate pour en comprendre la nature.
L’enquête devrait répondre à des questions telles que : « A‑t‑on donné une autorisation quelconque pour permettre aux Chinois de faire cela ? Si oui, sur quelle base, avec quelles contraintes ? Existe‑t‑il, en réalité, quelqu’un qui surveille ce qu’ils font ? »
« La question est de savoir qui est au courant de ces opérations ? Que savent‑ils de ces opérations ? L’administration Biden a‑t‑elle donné son accord ? »
Les ÉtatsUnis doivent faire pression sur d’autres gouvernements pour qu’ils mettent fin à des opérations similaires sur leur territoire, notamment au Canada, poursuit M. Gaffney.
« C’est très facile de trouver si ces opérations qui atteignent notre pays sont autorisées à se poursuivre. »
M. Gaffney évoque la politique américaine à l’égard des communistes chinois. Il s’agit typiquement d’une politique contre laquelle le président Reagan s’opposait durant son administration. [Franck Gaffney a été secrétaire adjoint à la Défense par intérim pour les affaires de sécurité internationale sous Reagan, ndlr.]
« Nous sommes encore, en ce moment même, engagés dans ce contre quoi Ronald Reagan s’opposait en 1980, à savoir une politique de détente ou de collaboration avec cet ennemi. Le Président Reagan avait repéré que c’était une stratégie désastreuse. »
« Nous avons vraiment besoin de changer de rectifier le tir sur ce point. »
« Ce Parti communiste chinois n’est pas seulement une menace mortelle pour nous, c’est une menace horrible, et mortelle en réalité, pour son propre peuple. »
« Nous devons le délégitimer, nous devons contrer à chaque instant ses opérations d’influence. Nous devons aider le peuple chinois à se débarrasser du Parti communiste chinois le plus rapidement possible. »
« Il est dans notre intérêt à tous que cela se produise. »
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