Alors qu’il comptait se rendre dans la région de la Côte-Nord au Québec pour ses vacances, Joël Lapointe a remarqué une forme sphérique en visualisant la région du Lac Marsal sur Google Maps. Cela ressemblait étrangement à l’impact d’une météorite géante. Le Canadien a décidé de se tourner vers un spécialiste pour en avoir le cœur net.
Lorsque Joël Lapointe a contacté Pierre Rochette – enseignant chercheur du Centre de recherche en géosciences de l’environnement d’Aix-en-Provence – celui-ci s’est montré particulièrement intéressé par la découverte de son interlocuteur, ainsi que le relate le média canadien CBC.
« L’examen de la topographie est très révélateur d’un impact »
Tout a commencé par une simple recherche sur Google Maps. Joël Lapointe préparait son séjour dans le nord du Québec lorsqu’il a fait cette étonnante trouvaille. Au niveau du lac Marsal, il a remarqué une surprenante formation géologique, à savoir une fosse d’environ 15 kilomètres de diamètre. Il a également constaté qu’une petite chaîne de montagnes enserrait le lac.
Souhaitant en apprendre davantage sur cette découverte, le Canadien a donc fait appel à Pierre Rochette. Le chercheur du Centre de recherche en géosciences de l’environnement a pris très au sérieux cette affaire, qu’il étudie désormais avec beaucoup d’attention.
Après avoir prélevé des échantillons sur le site et les avoir analysés, il a déterminé la présence de plusieurs minéraux distincts : des silicates, de la magnétite, des sulfures et des zircons. Ces minéraux pourraient laisser croire qu’une météorite s’est écrasée à cet endroit. Pierre Rochette a également indiqué à CBC que « l’examen de la topographie est très révélateur d’un impact ».
« Un sérieux candidat pour devenir la 11e structure d’impact du Québec »
Les analyses réalisées par l’équipe du chercheur ont également permis de dater le supposé impact de météorite. Celui-ci remonterait à une période située entre -450 millions d’années et -38 millions d’années, selon les informations recueillies par IFLScience.
« Le lac Marsal est un sérieux candidat pour devenir la 11e structure d’impact du Québec », a conclu l’équipe de Pierre Rochette. D’autres échantillons devraient être prélevés sur le site, afin que les géologues puisse poursuivre plus en profondeur leurs recherches.
Sur les 200 cratères de météorites recensés dans le monde, 31 se trouvent au Canada, a indiqué au média canadien Gordon Osinski, professeur de sciences de la terre à la Western University. D’après lui, ce nouveau site « n’est pas encore une preuve irréfutable » car s’il est « facile de trouver des structures circulaires ou semi-circulaires » via Google Earth, sachant que « neuf fois sur dix, il ne s’agit pas de cratères ».
« C’est assez excitant, ça n’arrive pas si souvent »
Malgré tout, Gordon Osinski aimerait faire partie de l’équipe française chargée de ce projet d’étude car, estime-t-il, cela est « assez excitant » et « n’arrive pas si souvent ». En effet, la dernière fois qu’un cratère de cette taille a été mis à jour remonte à 2013.
Si les chercheurs trouvent des cônes d’éclatement – c’est-à-dire une structure rocheuse présentant des sillons ou des lignes sur la surface de la roche – cela sera la « preuve sans équivoque de l’impact d’une météorite », a conclu Gordon Osinski.
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