Le 9 novembre, un cas de brucellose bovine a été confirmé dans une exploitation laitière de Haute Savoie. Il s’agit d’une maladie infectieuse très redoutée des éleveurs et qui oblige à l’éradication de l’élevage.
Dans un communiqué, le ministère de l’Agriculture a confirmé un cas de brucellose bovine, une maladie infectieuse redoutée des éleveurs, dans une exploitation laitière de Haute Savoie.
La brucellose est une maladie bactérienne qui peut se transmettre à l’humain lors de contacts avec l’animal infecté ou en mangeant des produits laitiers au lait cru contaminé. « Des mesures de précaution ont donc été prises immédiatement, dès les premières analyses suspectes le 20 octobre dernier », a assuré le ministère de l’Agriculture, qui a précisé que depuis cette date, le lait du troupeau a été utilisé uniquement pour la fabrication de produits pasteurisés.
Maintenant qu’un cas a été confirmé, tous les bovins du cheptel contaminé devront être abattus. Il s’agit d’une obligation réglementaire, car la brucellose est une maladie « à éradication obligatoire », a indiqué le ministère de l’Agriculture.
Un cas de #brucellose bovine détecté en Haute-Savoie, l’élevage va devoir être abattu https://t.co/b2TwvshXLM pic.twitter.com/H16AMCCPEw
— Info vétérinaire (@Vetitude) November 12, 2021
La France est considérée comme « indemne » de brucellose depuis 2005, mais une résurgence avait déjà été observée en 2012 dans le massif du Bargy, en Haute Savoie. Deux cas humains avaient alors été diagnostiqués après avoir mangé du fromage blanc caillé contaminé. Les analyses avaient permis de remonter à l’élevage touché et à des bouquetins infectés.
Des mesures de capture-test des bouquetins, mais aussi d’abattage de bouquetins non testés, dites de « prélèvements », avaient alors été mises en place, avant d’être suspendues en août 2020 par le tribunal administratif de Grenoble.
Pour comprendre l’origine de ce nouveau cas de brucellose, le ministère de l’Agriculture a assuré que des enquêtes épidémiologiques sont en cours. « Des actions seront conduites à très court terme pour renforcer la stratégie de surveillance et de lutte mise en place depuis 2012, en vue de rechercher l’éradication de cette maladie au sein de la faune sauvage », a-t-il ajouté.
Le ministère a également précisé que les pertes des éleveurs obligés d’abattre leurs bovins seront compensées par les pouvoirs publics.
Léonard Plantain avec AFP
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