« Un cauchemar » : le nombre d’espions chinois en Australie en dit long sur le niveau d’infiltration de la Chine en Occident

Un ancien espion du Parti communiste chinois a fait ces révélations fracassantes

Par Crystal-Rose Jones
1 juin 2024 04:18 Mis à jour: 5 juin 2024 22:47

Un ancien espion du gouvernement chinois en Australie a estimé à 1200 le nombre d’agents secrets du PCC opérant dans le pays.

« Eric », le pseudonyme de l’ancien espion, a fait cette révélation fracassante lors d’un sommet sur la défense à Canberra, la capitale australienne, auquel participaient notamment le vice-premier ministre et le ministre de la Défense.

Il a expliqué que le Parti communiste chinois (PCC) cherche à contrôler les voix de la communauté chinoise afin d’influencer la politique du pays.

« Cela porte atteinte aux droits des pays occidentaux et nous devrions tous nous en préoccuper », a réagi Cheng Lei, une célèbre journaliste d’origine chinoise. Mme Cheng a remplacé au pied levé l’interprète normalement prévu après que celui-ci s’est désisté par peur de représailles.

Mme Cheng a elle-même été détenue en Chine pendant 3 ans, en guise de représailles lorsque Canberra a réclamé une enquête internationale sur l’origine du Covid-19.

Eric a exhorté les pays occidentaux à soutenir les États-Unis en cas de conflit militaire s’ils ne veulent pas devenir les prochaines victimes.

« Il pense que ce serait le début du cauchemar si cela devait arriver », a expliqué Mme Cheng.

Les commentaires d’Eric ne sont pas sans rappeler ceux de l’ancien diplomate du PCC, Chen Yonglin, après sa défection en 2005.

Selon Chen Yonglin, Pékin a installé un millier d’espions dans toute l’Australie, dont beaucoup sont des informateurs occasionnels qui envoient toutes sortes d’informations en Chine.

« La principale mission des espions du Parti communiste chinois est de surveiller les activités des groupes qui s’opposent au régime, en particulier les militants pro-démocratie », avait-il expliqué à l’époque, notant que le mouvement spirituel du Falun Gong était une cible majeure avec un nombre important de pratiquants inscrits sur « listes noires ».

Eric a décidé de faire défection l’année dernière et a contacté les autorités australiennes. Lors d’entretiens avec la presse et à la télévision, il a révélé avoir participé à de nombreuses opérations pour le compte du PCC entre 2008 et le début de l’année 2023.

Il a déclaré que ces missions consistaient à surveiller, kidnapper et réduire au silence certains membres de la communauté chinoise dans le monde entier.

Selon lui, les bureaux pour lesquels il a travaillé sont semblables au KGB, à la Stasi ou à la Gestapo. Il explique avoir été recruté comme espion après avoir été détenu en raison de son implication dans le mouvement pro-démocratique chinois.

C’est alors qu’on lui a donné le choix entre rester en prison ou espionner pour le compte de Pékin.

« Ils m’ont forcé … Je n’avais pas le choix », reconnaît-il.

Le nombre élevé d’espions en Australie soulève notamment la question de l’infiltration du Parti communiste chinois dans toute la communauté internationale.

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