Les travaux d’été d’un couple se sont transformés en fouilles archéologiques lorsqu’ils ont découvert une tombe viking dans leur jardin, dont une épée vieille de plus de 1000 ans.
Le propriétaire norvégien Oddbjørn Holum Heiland a creusé son sol avec une pelleteuse à la fin du mois de juin, dans l’intention d’ouvrir un espace dans la cour, lorsqu’il a soulevé une plaque de pierre oblongue qui se trouvait juste en dessous de la surface.
Lors du chargement d’un seau, il a vu surgir du sous-sol un objet en fer qui ressemblait à la lame d’une épée. En vidant le contenu du seau, il a vu la poignée de l’épée en sortir, ce qui a confirmé son hypothèse.
Plutôt que de continuer à creuser, M. Holum Heiland a immédiatement appelé les autorités. Le lendemain, les archéologues Joakim Wintervoll et Jo-Simon Frøshaug Stokke, du musée d’histoire culturelle du comté d’Agder, sont venus visiter le domicile de M. Holum Heiland à Valle, dans le Setesdal, au sud de la Norvège, à environ 200 kilomètres au sud-ouest d’Oslo.
« Je n’allais pas creuser beaucoup, juste un peu dans la pente derrière la maison pour avoir plus d’espace entre la maison et le terrain », a déclaré M. Holum Heiland à Science Norway.
Les archéologues ont inspecté le site de fouilles pour confirmer qu’il s’agissait bien d’une tombe viking.
« J’ai immédiatement libéré mon emploi du temps et passé quelques coups de fil pour voir ce qu’il était possible de faire », a déclaré M. Wintervoll. « Jo-Simon et moi-même y sommes allés pour jeter un coup d’œil. Il est apparu clairement qu’il s’agissait d’une tombe. C’est une découverte très rare, et passionnante ».
Outre l’épée, une fouille plus minutieuse a permis de découvrir d’autres objets de cette époque : une lance, utilisée pour les combats à cheval ; des morceaux de boucle de ceinture ; le bourrelet d’un bouclier ; une hache ; un couteau ; une broche, utilisée pour attacher les capes ; et plusieurs perles de verre dorées à l’or fin.
L’épée elle-même comporte deux morceaux, mesurant 70 centimètres de longueur totale et 5 centimètres de largeur à son point le plus large. La poignée de l’épée a permis de dater la découverte, car les poignées des épées vikings étaient fabriquées selon des techniques qu’il est possible de classer selon leur date d’utilisation. Le style de cette poignée particulière la situe vers la fin du 9e ou le début du 10e siècle, rapporte Science Norway.
« Nous avons des datations pour différents styles de poignées d’épées dès l’année zéro, ce qui nous donne une bonne idée de l’évolution de ces poignées depuis le début de l’âge de fer jusqu’au Moyen-Âge », a expliqué M. Wintervoll.
M. Holum Heiland et sa femme Anne vivent dans une vieille maison construite en 1740. Ils ont obtenu l’autorisation de creuser, mais personne ne s’attendait à un tel résultat.
Auparavant, dans les années 1970, les parents de Mme Holum Heiland avaient creusé sur les lieux. La découverte récente d’une tombe viking semble être une pure coïncidence.
« Nous pensions qu’il était peu probable que l’on y trouve quoi que ce soit », a indiqué M. Wintervoll. « Il y a une distance relativement importante entre ce site et les autres lieux appartenant au patrimoine culturel. »
Dans les années 1930, une tombe viking a été découverte dans une ferme voisine, où une épée, une lance, des perles de verre et une bride de cheval ont été mises au jour, a rapporté LiveScience. Il est « intéressant de constater que [les deux tombes] sont relativement proches et qu’elles contiennent des objets similaires », a souligné M. Wintervoll. Cependant, il est encore trop tôt pour dire si elles sont liées.
Selon le musée d’histoire culturelle, la région de Valle était autrefois un important centre de commerce et de production de fer qui permettait de fabriquer des articles de chasse à la fin de l’âge du fer.
La pierre oblongue trouvée par M. Holum Heiland pourrait avoir servi de pierre tombale pour remplacer un tumulus et aurait pu être posée à plat ou debout. Il est possible qu’elle ait été placée à cet endroit par des ancêtres et qu’elle ait été exposée ouvertement en guise de revendication de territoire.
À en juger par l’abondance d’objets de valeur, la tombe a probablement appartenu à une personne fortunée, peut-être un guerrier viking.
« Même si nous imaginons souvent les Vikings avec des casques et des épées, très peu d’entre eux pouvaient en fait se le permettre », a expliqué M. Stokke à Science Norway. « Ces armes à elles seules font de cette tombe une sépulture luxueuse, mais il y a aussi les bijoux. Il s’agit donc d’une personne qui avait manifestement des ressources. »
Quant à celui qui a été enterré, aucun reste humain n’a été retrouvé à ce jour. Le Musée d’histoire culturelle a décidé de poursuivre les fouilles, mais les chercheurs doutent que l’on puisse trouver grand-chose d’autre. La question est de savoir si le défunt a été incinéré ou enterré.
« Peut-être pourrons-nous trouver un os, ce qui nous permettrait de connaître le sexe et l’âge de la personne enterrée ici », a indiqué M. Stokke. « Quoi qu’il en soit, la plupart des matériaux organiques comme les os ont probablement disparu, mais nous espérons néanmoins trouver un petit quelque chose. »
Quant au projet de rénovation de M. Holum Heiland, il a été provisoirement mis en veilleuse. Mais il n’a pas d’état d’âme, puisqu’on lui a expliqué que les recherches ne prendraient pas beaucoup de temps.
« Cela n’a vraiment pas été un problème, j’ai eu des échanges très cordiaux avec eux », a confié le propriétaire de la maison. « Et de toute façon, un peu de retard n’est pas un désastre, j’ai plein de choses à faire. »
« Il s’agit après tout d’une expérience très particulière. Nous avons une tombe viking juste derrière notre maison. »
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