Des responsables militaires américains ont déclaré lundi qu’un croiseur lance‑missiles chinois, deux autres navires de la marine chinoise et quatre navires de la marine russe ont été repérés près de la côte de l’Alaska.
Le croiseur lance‑missiles chinois a été vu à environ 137 km au nord de l’île Kiska en Alaska le 19 septembre, selon la garde côtière américaine dans un communiqué.
« Bien que la formation ait opéré en conformité avec les règles et les normes internationales, nous riposterons à la présence avec notre présence pour nous assurer qu’il n’y a pas de perturbation des intérêts américains dans l’environnement maritime autour de l’Alaska », affirme le contre‑amiral Nathan Moore, commandant du dix‑septième district des garde‑côtes, dans un communiqué.
Le communiqué des garde‑côtes indique que l’équipage du Coast Guard Cutter Kimball effectuait une patrouille de routine dans la mer de Béring quand il a repéré un croiseur lance‑missiles chinois Renhai CG 101 près de l’île de Kiska.
Plus tard, l’équipage a vu deux autres navires chinois, un destroyer de la marine russe et trois autres navires russes « tous en formation unique avec le Renhai » et qui « opéraient dans la zone économique exclusive des États‑Unis », selon le communiqué de presse.
Après la détection des navires russes et chinois, les garde‑côtes ont déclaré que l’équipage du Kimball opérait dans le cadre d’une nouvelle directive ‑ l’opération Frontier Sentinel ‑ qui, selon eux, est « conçue pour répondre à la présence par la présence lorsque des concurrents stratégiques opèrent dans et autour des eaux américaines ».
Avertissement de l’OTAN
La formation chinoise et russe est intervenue un mois après la mise en garde du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, contre l’intérêt de la Chine pour l’Arctique et le renforcement militaire de la Russie dans cette région.
M. Stoltenberg avait signalé la mise en place par la Russie d’un nouveau commandement arctique et l’ouverture de centaines de sites militaires arctiques, nouveaux ou anciens, datant de l’époque soviétique, notamment des ports en eau profonde et des aérodromes.
« Pékin et Moscou se sont également engagés à intensifier la coopération pratique dans l’Arctique. Cela fait partie d’un partenariat stratégique approfondi et qui met au défi nos valeurs et nos intérêts », avait déclaré M. Stoltenberg lors d’une visite dans le nord du Canada.
Le Parti communiste chinois, avait‑il ajouté, s’est déclaré État « proche de l’Arctique » et projette de construire le plus grand navire brise‑glace du monde.
Ce n’est pas la première fois que des navires de la marine chinoise naviguent près des eaux de l’Alaska. En septembre 2021, des garde‑côtes de la mer de Béring et du Pacifique Nord ont rencontré des navires chinois, certains à environ 80 kilomètres des îles Aléoutiennes.
Les garde‑côtes ont noté qu’un avion américain C‑130 Hercules a fourni un soutien aérien au Kimball depuis une station des garde‑côtes basée à Kodiak, en Alaska.
Parallèlement, la première rencontre enregistrée avec des navires de la marine chinoise près de la mer de Béring – une étendue d’eau située dans l’océan Pacifique – remonte à 2015, lorsque plusieurs navires ont été repérés dans la zone. Cela coïncidait avec le voyage de l’ancien président Barack Obama en Alaska, selon les articles de l’époque.
L’Associated Press a contribué à cet article.
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