L’architecte d’intérieur Alfredo Paredes est le fondateur d’un studio de design – qui porte son nom – basé à New York et à Miami. En tant que directeur créatif, il s’occupe de la conception de projets résidentiels et commerciaux, tels que le restaurant Sailor à Brooklyn, d’inspiration nautique, et il a également créé des lignes de meubles, de textiles et de tapis.
Avant de se mettre à son compte en 2019, M. Paredes était la force créatrice des intérieurs les plus emblématiques de Ralph Lauren Corp. dans les magasins et les restaurants du monde entier. En tant que vice-président exécutif et directeur de la création, M. Paredes a passé 34 ans à concevoir des visuels pour la marque, des vitrines du magasin phare de Madison Avenue au Polo Bar de Manhattan, en passant par le Ralph’s Coffee de Paris.
Aujourd’hui, Alfredo Paredes, un Américain d’origine cubaine qui a grandi à Miami dans les années 1970, partage son expertise dans son premier livre, Alfredo Paredes at Home, publié en février, qui comprend un avant-propos de Ralph Lauren lui-même. Rédigé avec son partenaire Brad Goldfarb, ce livre offre un regard personnel sur le processus créatif du designer à travers quatre de ses résidences new-yorkaises : une maison à Locust Valley, un appartement dans l’East Village – quartier de la ville de New York -, une maison sur le quai de Provincetown et un cottage à Shelter Island. « C’est l’évolution de ma vie au cours des dix dernières années », explique M. Paredes.
S’il parcourt aujourd’hui moins de kilomètres en avion que lorsqu’il travaillait chez Ralph Lauren, il se considère toujours comme un grand voyageur, avec une longue liste de ressources secrètes affinées par des années passées sur le terrain à dénicher les antiquités et les accessoires dont chaque magasin Ralph Lauren avait besoin. « Le marché aux puces de Paris recèle de très belles choses », dit-il, tout comme les Cotswolds en Angleterre et Los Angeles. Il se souvient également que les vols en première classe sur Japan Airlines étaient très chics, que la cabine était sereine et que « les hôtesses de l’air changeaient de kimono entre les repas ». (Toujours sur sa liste de choses à faire : l’Islande, le Costa Rica et l’Australie).
L’un des meilleurs conseils de voyage qu’il ait reçus a été d’acheter une valise Rimowa, qui, selon lui, passe partout et est « indestructible » tout en étant « super chic », alliant l’élégance du cuir à un design intemporel.
M. Paredes, qui vit aujourd’hui à New York avec sa famille, partage ci-dessous ses meilleurs conseils de voyage :
Le ruban électrique est le secret d’une bonne nuit de sommeil dans n’importe quelle chambre d’hôtel.
J’emporte toujours du ruban adhésif électrique lorsque je voyage. C’est devenu un élément essentiel de mes bagages, car les chambres d’hôtel ont souvent des lumières LED étonnamment brillantes provenant d’appareils comme les thermostats, les détecteurs de fumée ou les réveils, qui peuvent perturber le sommeil. Un petit morceau de ruban adhésif sur ces lumières fait une énorme différence pour créer un environnement de sommeil bien sombre.
Lorsque vous choisissez une chambre d’hôtel, donnez la priorité à deux choses.
La chambre doit sentir bon et elle doit être sombre. Je déteste les hôtels où les rideaux ne se ferment pas et où la lumière entre, ou si vous dormez au troisième étage avec un lampadaire qui illumine la chambre. Quelle que soit l’élégance de la suite, vous dormez toujours avec un lampadaire dans votre chambre, et ils n’ont pas trouvé le moyen de bloquer l’éclairage.
J’adorais l’Hôtel Costes à Paris parce qu’il était très sombre et serein. Les chambres étaient vraiment soignées et calmes. Surtout quand on est fatigué et en décalage horaire, cela aide beaucoup.
L’hôtel Amangiri, dans l’Utah, est situé dans un endroit étonnant que vous ne verriez jamais autrement. Tout est lié au paysage et à l’endroit où l’on se trouve, sur une mesa au milieu du désert. La façon dont tout a été conçu et placé – l’expérience, l’odeur, le désert, l’éclairage, la façon dont le soleil se couche dans le ciel – est vraiment spéciale.
Lorsque je voyage pour mon propre plaisir, j’aime aller dans un endroit qui est l’antithèse de la vie urbaine. Je veux être dans un endroit qui ressemble à quelque chose que je ne vois pas tous les jours, un retour à la nature en quelque sorte. J’aime le chic, ne vous méprenez pas, mais la façon dont l’Amangiri a été construit – d’après ce que j’ai compris – les architectes ne voulaient vraiment pas interrompre l’aspect du paysage, de sorte qu’il s’enfonce dans le désert.
Achetez le même souvenir où que vous alliez.
Vous allez rire, aussi ne vous moquez pas de moi, mais j’achète des décorations de Noël partout où je vais. J’aime la nostalgie, quand vous les assemblez et que vos enfants se disent : « Oh, voilà un Père Noël qui porte un hula. C’est quand nous étions à Hawaï. »
C’est facile à emballer et ça ne veut peut-être rien dire sur le moment, mais ça signifiera quelque chose plus tard.
Les villes japonaises axées sur l’artisanat sont injustement méconnues, choisissez-les plutôt que Tokyo et Kyoto.
La plupart des touristes ne visitent que les grandes villes comme Tokyo et Kyoto. Je suggère aux voyageurs sérieux d’explorer les villes artisanales cachées du Japon : Onta, où un village entier fabrique encore des poteries à l’aide de tours de potier mus par l’eau ; Mino, où des artisans créent du papier washi à la main en utilisant des techniques vieilles de 1300 ans ; et Takaoka, une remarquable ville de métallurgie où d’anciennes fonderies produisent tout, des cloches de temple massives aux délicates théières en cuivre.
Chaque ville propose des expériences pratiques. Vous pouvez essayer de fabriquer du papier à Mino, observer des maîtres potiers à Onta et visiter des fonderies en activité à Takaoka pour voir comment elles associent des méthodes de moulage traditionnelles à des créations contemporaines. Ce qui fait la particularité de ces lieux, c’est qu’ils ne se contentent pas de préserver l’artisanat pour les touristes : il s’agit de communautés vivantes où les savoir-faire anciens font toujours partie intégrante de la vie quotidienne.
En adoptant ce concept, vous changerez votre façon de voyager.
Lors de mon voyage à Saint-Barthélemy, où j’ai eu la chance de louer l’ancienne maison de Rudolf Noureev pendant 12 ans, j’ai eu l’extraordinaire privilège de rencontrer Jeanne Audy Rowland. La villa était magnifique, perchée sur une colline avec une vue imprenable sur l’océan. Mais c’est Jeanne, la propriétaire, qui m’a laissé l’impression la plus indélébile. Elle était, à bien des égards, la maire officieuse de l’île, mais ce qui la rendait vraiment remarquable, c’était sa capacité à rester tout à fait sans prétention dans un endroit connu pour sa foule « trop fabuleuse » de la jet-set.
Jeanne m’a appris que la véritable joie de vivre n’a rien à voir avec le statut ou la prétention, et qu’il faut conserver les choses très simples. Grâce à son accueil gracieux, à ses récits captivants et à son esprit chaleureux, Jeanne m’a montré comment vivre vraiment : être pleinement présent à chaque instant et aborder la vie avec à la fois style et authenticité. Dans un monde qui célèbre souvent la superficialité, elle était passée maître en matière de sophistication authentique. Sa façon d’être, aventureuse, gentille et authentique, est devenue un modèle pour la façon dont je voulais vivre ma propre vie.
De plus, j’ai appris à voyager plus léger et avec moins de choses. J’essaie vraiment de m’en tenir à cela maintenant et de trouver comment m’habiller et faire mes valises de cette manière.
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