Du sommet emblématique des Alpes françaises, des secouristes de la CRS Alpes ont redescendu des restes humains qui pourraient appartenir à un jeune alpiniste parti en solitaire il y a… 43 ans.
La dernière semaine d’août, la famille qui « se présentait régulièrement » aux secouristes, avait signalé une « tâche orange » sur le glacier Long de l’Ailefroide dans le massif des Écrins, montagne à cheval entre l’Isère et les Hautes-Alpes, a raconté le major Laurent Soullier, commandant la CRS Alpes basée à Grenoble.
Lundi matin, deux CRS alpinistes ont été déposés sur le glacier en hélicoptère à « environ 3 000 mètres d’altitude et ont ramené des lambeaux de vêtements et des restes humains ». Leur intervention a dû être abrégée en raison de chutes de pierres, le secteur étant devenu « très engagé » avec le recul glaciaire.
« Il faut encore attendre le résultat des tests ADN mais il pourrait bien s’agir de Jean-François Benedetti, disparu le 25 juillet 1976. Ses parents sont décédés mais son frère et des amis poursuivaient les investigations », a ajouté le major Soullier.
#Isère | Ossement humains de 1976 retrouvés : « J’ai eu l’impression que Jean-François m’appelait » https://t.co/wG2FxefngU via @Ledauphine.com
— Le Dauphiné Libéré (@ledauphine) September 10, 2019
Le père, Georges Benedetti, ancien député et sénateur socialiste du Gard est décédé fin novembre 2018 en Corse.
L’auteur de bande dessinée et alpiniste Jean-Marc Rochette évoquait cette disparition dans son ouvrage autobiographique « Ailefroide, Altitude 3 954 », sorti en mars 2018. À la mère du jeune homme qu’il avait croisée à l’époque, il avait tenté de la rassurer, se disant néanmoins en lui-même que « le glacier ne le lui rendrait pas avant 50 ans ».
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