Robert Bare a été policier pendant 23 ans et sa vision du monde était en noir et blanc. Après avoir pris sa retraite, il a été professeur d’université, consultant en affaires internationales, conseiller municipal et administrateur tribal d’une nation amérindienne. Dans chacune de ces fonctions, il a exercé un pouvoir considérable sur la vie des autres. Il le savait, mais en 2009, une autre dimension de son influence s’est révélée à ses yeux.
En 2008, il a reçu un appel téléphonique d’un ami avec lequel il avait servi dans la police dans les années 60.
Nous étions en train de parler et il s’est arrêté tout d’un coup en disant : « Robert, il faut que je te pose une question. J’aimerais savoir si tu es en accord avec le Seigneur. » J’ai répondu : « Pourquoi me demandes-tu cela ? » Son ami lui a répondu qu’il se sentait obligé de lui poser la question, et Robert Bare a rétorqué : « Je pense que oui ».
Peu de temps après, il s’est réveillé en sueur au milieu de la nuit. Au pied de son lit se tenait sa mère, décédée trois ans plus tôt, avec la même apparence qu’à l’époque où il était un petit garçon.
« Elle m’a dit que j’allais mourir et que je devais mettre de l’ordre dans mes affaires », raconte Robert Bare. Il était très ému puis elle a disparu, le laissant bouleversé et déçu de ne pas avoir eu l’occasion de lui dire qu’il l’aimait.
Il est allé passer un examen médical complet, qu’il a réussi avec brio. Il a donc mis l’événement de côté dans son esprit – jusqu’à ce que, moins d’un an plus tard, il apprenne le décès de son ami. Il a prononcé un éloge funèbre lors des funérailles et a revu un grand nombre d’amis communs qu’il n’avait pas vus depuis longtemps, mais sans évoquer l’échange téléphonique avec le défunt.
Quelque temps plus tard, il s’est à nouveau réveillé au milieu de la nuit. Cette fois, son ami était au pied du lit, avec la même apparence que lorsqu’ils étaient jeunes.
« Je me suis dit que ce n’était pas possible. Mais il m’a parlé. Je ne sais pas si c’était par la parole ou par télépathie, mais il m’a dit qu’il allait me faire passer par la lumière et qu’il serait là. Et avant que je puisse dire quoi que ce soit, il m’a dit qu’il fallait que je parte, que j’aille rendre visite à mes petits-enfants à Sacramento. Puis, il a tout simplement disparu », raconte Bare. « Je ne savais pas quoi penser. »
Crise cardiaque
C’était au moment des vacances de printemps, lorsque Robert Bare rendait visite à ses petits-enfants en Arizona. Il y a passé une semaine, incommodé par la chaleur, mais n’a pas vraiment réfléchi à ce désagrément sur le moment.
« À la fin de mon séjour, mon fils m’a conduit à l’aéroport et m’a déposé. Au moment des au revoir, j’ai commencé à me sentir très mal », raconte M. Bare. Il a pris de l’aspirine, s’est présenté à l’enregistrement et a pu monter dans l’avion.
« Un fois entré dans l’avion, je suis tombé raide mort, victime d’une crise cardiaque massive », a-t-il déclaré. Heureusement, il y avait des pompiers et un médecin dans l’avion à ce moment-là ; ils ont pratiqué la réanimation cardio-pulmonaire et utilisé le défibrillateur, puis il a été transporté à l’hôpital.
Bien que déclaré mort, il vivait alors une expérience hors du commun.
« J’ai gravité vers une lumière, et c’était tout simplement magnifique », a-t-il relaté. « Quelqu’un ou quelque chose était avec moi, et j’aime à penser que c’était mon ami, car de son vivant, il tenait toujours ses promesses. »
« Je suis monté et j’ai vu des couleurs qui n’existent pas sur cette terre, c’était absolument phénoménal, et tout était empreint d’une douce chaleur », a-t-il dit. « Je ressentais l’amour infini et la paix. »
« Puis, je me suis retrouvé face à une puissance supérieure. Je me suis senti très humble à un point tel que j’ai encore du mal à en parler », a déclaré Robert Bare. Cette profonde déférence toute naturelle faisait qu’il lui était impossible de porter son regard sur cette présence. Il a été interviewé à de nombreuses reprises sur son histoire, car il se sent investi d’une mission de partager ce qu’il a vu. Cependant, à chaque fois, il garde le silence les quelques jours suivants.
Bien qu’il ne puisse se résoudre à regarder, que ce soit par télépathie ou par une autre forme de communication, il comprend clairement ce qui lui est dit.
« Les mots ressemblaient à ‘Qu’avez-vous fait de bien dans votre vie ?’ », raconte M. Bare.
Soudain, il a senti qu’il y avait des âmes tout autour de lui. Puis, à sa gauche, a eu lieu ce que de nombreuses personnes ayant vécu une expérience de mort imminente (EMI) décrivent comme une « rétrospective de vie ». En un instant, le cours de la vie de Robert Bare s’est déroulé comme un film. Mais en le regardant, il a pu ressentir les pensées et les sentiments intérieurs de toutes les personnes impliquées. Le film commence par une image de son père et de sa mère, qui porte une jupe à carreaux, se faisant photographier devant une Chevrolet, dont il apprendra plus tard que c’est le jour où sa mère a appris qu’elle était enceinte de lui.
Il a revu la fois où il a volé des cartes de base-ball dans sa jeunesse, et comment ses parents l’ont accompagné au magasin pour que le propriétaire le sermonne. Il a revu la période où il était policier après les émeutes de Los Angeles, et a entendu les remerciements non exprimés de certaines personnes qu’il avait rencontrées. Il a également été témoin de trahisons dont il n’avait pas pris conscience au cours de sa vie.
« Il n’y a rien d’autre que la vérité de là où j’étais », a-t-il déclaré. « Rien d’autre que la vérité. »
Au chevet du malade
« On m’a emmené à l’hôpital, où un médecin s’est occupé de moi. Il refusait de me laisser mourir. On m’a ranimé. J’étais mort depuis environ 45 minutes au total, depuis le moment où j’étais dans l’avion », a-t-il raconté. « Il m’a ranimé et peu de temps après, je suis mort à nouveau. »
« Cette fois, j’ai vécu une expérience différente. Je planais au-dessus du lit de l’hôpital et je les regardais s’occuper de moi. »
Il a vu le personnel médical en proie à la panique, et il s’est vu lui-même en état d’apoplexie. Il a vu des gens fouiller dans ses affaires personnelles, à la recherche de sa carte d’assurance. Il a essayé de leur dire où elle se trouvait, mais il s’est rendu compte que personne ne pouvait l’entendre.
Puis son cœur s’est remis à battre.
« Je me suis retrouvé aux soins intensifs pendant un long moment, j’avais toutes ces machines branchées sur moi – ce n’était pas amusant », a t-il déclaré. Le médecin lui a demandé ce dont il se souvenait, et Robert Bare a commencé à lui raconter son expérience de décorporation.
Puis le médecin lui a demandé de patienter. Il est descendu et a trouvé les personnes qui étaient présentes pendant la réanimation. Il m’a alors demandé : « Dites-leur ce que vous m’avez dit ». Le médecin était curieux de savoir si l’expérience de Robert Bare était exacte, et les personnes qui avait fouillé les affaires de M. Bare ont dit « c’est exactement ce qui s’est passé. Mot pour mot. »
Après avoir été réanimé, branché à de grosses machines et s’être reposé à l’hôpital, Robert Bare a dit au médecin qu’il voulait absolument rentrer chez lui, dans l’Oregon. Le médecin lui a dit qu’il devait subir une nouvelle opération et, sur l’insistance de Robert Bare, a fait en sorte qu’elle ait lieu dans l’Oregon.
Dans la salle de réveil de l’Oregon, il s’est réveillé avec une forte tempête à l’extérieur du bâtiment, soufflant de l’eau dans toutes les directions. À son chevet se trouvait une religieuse âgée.
« J’ai demandé si j’étais mort. Elle m’a répondu : ‘Vous n’êtes pas mort… Je prie pour vous’. »
Elle m’a dit : « J’ai été sœur toute ma vie, et j’aimerais entendre ce que vous avez à dire. De quoi vous souvenez-vous ? C’est très important pour moi. » Robert Bare, qui se sentait très fatigué à cause des nombreuses opérations, a répondu que ce n’était pas le moment. Mais lorsque la religieuse est revenue plus tard, il lui a raconté.
« C’était très émouvant. J’ai réalisé à quel point il était important de parler de ce que j’avais vécu », a-t-il déclaré. « Je lui ai tout raconté… et je pense qu’en faisant cela, en parlant à d’autres personnes, qu’elles veuillent vous croire ou non, au moins tout est exprimé. C’est la vérité de mon EMI. »
Robert Bare n’avait jamais entendu parler d’EMI avant d’en vivre une lui-même. Peu après sa guérison, il se souvient d’avoir été sur YouTube et d’avoir cliqué sur une vidéo concernant la dernière interview de George Harrison des Beatles.
« J’écoutais George Harrison mourant d’un cancer, parlant de toutes ces choses, la richesse, les femmes, la notoriété, de tout ce qu’il voulait ; il a dit, j’aurais dû m’inquiéter de ce qui m’arriverait quand je mourrais », a t-il raconté. « C’est pour cela que je parle. Je ne peux pas dénombrer combien de personnes m’ont dit, après m’avoir écouté, que cela avait changé leur vie. Ils sont plus gentils avec les gens. Ils ne sont plus aussi durs avec les autres. »
« J’ai maintenant 5 088 jours de vie en plus », a déclaré Robert Bare au début du mois de mars.
« Je suis tellement reconnaissant. Chaque matin en me levant, je m’étonne d’avoir un jour de plus à vivre ». « Je vis chaque jour comme si c’était mon dernier jour. »
« Ce que nous faisons dans notre vie a de l’importance. J’en suis convaincu », a-t-il ajouté. « Je me suis senti tenu de m’excuser auprès de certaines personnes pour mon comportement… certains ne se souviennent même pas de ce qui s’est passé. Mais moi je l’ai vu, je me suis mis au diapason et j’en garde un souvenir très vif. »
M. Bare n’est pas naïf face aux critiques concernant ses histoires et d’autres du même genre ; certains diront que, qu’en l’absence de preuve, ses paroles ne présentent aucun intérêt. Mais cela ne le dérange pas.
« J’ai fait ce pour quoi j’ai l’impression d’être revenu à la vie, c’est-à-dire répandre la bonne parole », a-t-il déclaré.
Robert Bare a fait plus que partager sa propre histoire. En 2020, pendant la pandémie, il a fondé, avec le Dr Yvonne Kason, Spiritual Awakenings International, un site où des personnes ayant vécu des EMI partagent leur histoire. En peu de temps, le nombre d’abonnés est passé à 77 pays dans le monde, et les récits affluent. Les cofondateurs estiment que leur organisation porte bien son nom et, grâce à elle, ils affirment être les témoins d’un réveil spirituel dans le monde entier.
« Il fut un temps où les gens qui parlaient comme moi… auraient probablement brûlés sur le bûcher », a-t-il affirmé. « Mais nous rassemblons des gens du monde entier et c’est un succès phénoménal. »
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