Un influent défenseur palestinien des droits de l’Homme, Issa Amro, est emprisonné depuis le 4 septembre pour avoir critiqué l’administration du président Mahmoud Abbas. Il aurait été libéré sous caution aujourd’hui dimanche selon son avocat Me Mouhannad Karaja.
« Nous avons demandé à ce que Issa soit libéré sous caution, et le parquet et la cour ont accepté en échange d’un dépôt de 1.000 dinars jordaniens » (environ 1.200 euros), a indiqué Me Karaja à l’AFP.
L’audience s’est déroulée à huis clos, et la date de sa comparution n’est pas connue, selon la même source.
Accusé, d’après des militants, d’avoir « provoqué des dissensions », Issa Amro avait été arrêté le 4 septembre par les forces de sécurité palestiniennes à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée.
Selon Me Karaja, il est aussi accusé d’avoir créé un site internet visant à « ébranler la sécurité de l’État », en violation d’une nouvelle loi palestinienne sur la cybercriminalité.
Cette loi a été fustigée par des ONG qui affirment qu’elle pourrait être utilisée à l’encontre de personnes critiques envers les dirigeants palestiniens.
Dimanche, des dizaines de militants s’étaient massés devant les bureaux du parquet pour protester contre la détention de Issa Amro, dont certains la bouche bandée avec du ruban adhésif. Les ONG Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) ont également dénoncé cette arrestation.
Elle constitue « une nouvelle preuve que les autorités palestiniennes sont déterminées à poursuivre leur campagne répressive contre la liberté d’expression », a estimé Amnesty.
Début septembre, il avait osé critiquer sur un réseau social l’arrestation par l’Autorité palestinienne d’un journaliste de Hébron, Ayman Qawasmeh.
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