LIMA, Pérou – La marine péruvienne a annoncé dans un communiqué qu’un semi-submersible avec quatre personnes à bord et environ 2 000 kilos de drogue a été saisi samedi dans les eaux péruviennes de l’océan Pacifique.
Le narco sous-marin a été intercepté à 329 km au large des côtes péruviennes, à la hauteur de Talara, une ville proche de la frontière équatorienne.
L’opération a été menée par le patrouilleur de la marine péruvienne Rio Piura, qui se déplace en direction du port de Paita, pour laisser à terre les quatre membres d’équipage arrêtés ainsi que toutes les marchandises qu’ils transportaient.
Tous les produits confisqués seront donnés au Bureau du Procureur provincial spécialisé dans le trafic de drogues illicites, qui mènera les enquêtes correspondantes.
L’interception a été réalisée grâce au travail du renseignement de la marine effectué en permanence, ce qui a permis à l’autorité maritime de lancer l’opération dès vendredi.
La saisie de ce narco sous-marin au Pérou intervient à peine deux semaines après qu’un navire similaire a été intercepté pour la première fois en Espagne, transportant quelque 3 000 kilos de drogue dans 152 paquets.
Le Pérou est, après la Colombie, le deuxième producteur mondial de cocaïne, avec près de 50 000 hectares de cultures illicites de feuilles de coca, matière première utilisée pour fabriquer cette drogue, selon le dernier rapport de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
La majeure partie de la cocaïne produite au Pérou, qui pourrait dépasser 400 tonnes par an, selon les estimations officielles, provient de la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro (VRAEM), une vaste zone accidentée de jungle montagneuse entre quatre régions du pays situées sur le versant oriental des Andes.
Cependant, les régions de l’Amazonie péruvienne limitrophes de la Colombie, du Brésil et de la Bolivie ont également connu une forte expansion de l’espace cocalero.
Les principaux débouchés de la cocaïne du Pérou vers l’étranger sont l’utilisation de conteneurs de marchandises expédiés depuis les ports de Callao et de Paita ainsi que les avions narcotrafiquants en provenance de Bolivie, qui utilisent des pistes d’atterrissage clandestines dans la jungle pour transporter de grosses marchandises.
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