Nous vivons dans une économie du jetable où le plastique est le premier responsable de tous nos déchets et où les océans et les rivières sont obstrués. Un jeune entrepreneur néerlandais peut-il débarrasser nos océans de plastique ? C’est ce qu’il pense et il fait de son mieux.
Quand Boyan Slat n’avait que 16 ans et plongeait en Grèce en 2011, il a pris conscience de l’ampleur du problème des plastiques dans l’océan. En fait, il a vu plus de plastique flottant que de poissons nageant. Boyan Slat s’est rendu compte que c’était un problème pour lequel personne n’avait trouvé de solution. Il envisageait un moyen d’aider à nettoyer les océans et, mettant ses études en génie aérospatial en veilleuse, le projet devint son seul centre d’intérêt.
What can we do to clean up our act? @TheOceanCleanup researchers provide insights into the future of plastic generation & disposal: https://t.co/IbyvEI7tmb #environment #plastic #waste #research #TheOceanCleanUp pic.twitter.com/1q5Xzz7jX1
— Palgrave Communications — academic journal (@PalCommsOA) 3 février 2019
Les océans du monde comptent aujourd’hui cinq grandes « décharges », où 5,25 billions de morceaux de plastique flottant se sont retrouvés piégés dans d’énormes courants océaniques appelés « gyres », dont le plus grand est estimé être deux fois plus grand que le Texas.
Chaque année, 6,4 millions de tonnes de plastique sont déversées dans nos océans. Le plastique se décompose alors en très petits morceaux, qui peuvent être ingérés par les petits poissons et la vie marine, qui sont ensuite mangés par les plus gros poissons et remontent la chaîne alimentaire, pour finir dans nos assiettes. Les risques pour la santé humaine associés à ces particules de plastique ne sont pas entièrement connus. Mais on peut deviner que ça ne s’annonce pas bien.
This is why we do what we do: approximately 100,000 metric tons of buoyant plastic is currently afloat in the Great Pacific Garbage Patch and it’s not going away on its own. Read more from our study results published last March: https://t.co/pWyu5G2OgC pic.twitter.com/UzhCRaz5Ij
— The Ocean Cleanup (@TheOceanCleanup) 22 janvier 2019
Travaillant jour et nuit depuis plusieurs années, Boyan Slat a fait de ce rêve une réalité. Il a mis au point un système qui permet aux courants océaniques d’effectuer le travail difficile de collecte des débris. Cela signifie que les océans peuvent contribuer à la dépollution et permettre d’économiser de l’énergie et de l’argent, ainsi que de réduire les risques d’une nouvelle pollution due aux efforts de dépollution.
Chaque système est muni d’un barrage flottant en plastique en forme de U de 610 mètres avec une jupe sous-marine qui pend plusieurs mètres sous la surface.
Le système est conçu pour collecter toutes les tailles de plastique, des énormes filets de pêche fantôme aux particules minuscules. Une fois les plastiques ramassés, ils seront expédiés à diverses usines de recyclage.
System 001 safely made it back to Hawaii. Now steadily anchored in Hilo Bay where it will receive a complete above and underwater inspection in the next days. This marks the end of the 1st attempt to deploy our full scale cleanup system and the start of our countdown to relaunch. pic.twitter.com/Wc5IHmZYT0
— The Ocean Cleanup (@TheOceanCleanup) 18 janvier 2019
Following a recent turn of events, we have decided to return System 001 to shore for repair and upgrades. Read more here: https://t.co/LhYST7yH96
— The Ocean Cleanup (@TheOceanCleanup) 31 décembre 2018
Le rêve de Boyan Slat avait besoin de fonds pour se transformer en réalité, cependant, et le financement participatif (crowdfunding) sur Internet, avec des fonds supplémentaires provenant de généreux donateurs, l’a aidé à réunir les fonds nécessaires pour faire démarrer le projet. Des bénévoles et des chercheurs l’ont contacté par Internet, et il a rapidement eu une équipe de travail d’environ 80 personnes et un budget de 35,16 millions € (40 millions $ US).
Le projet a été baptisé « nettoyage de l’océan ».
Boyan Slat affirme que les systèmes de nettoyage de l’océan pourront nettoyer 50 % du plastique d’ici 5 ans. Beaucoup de ces systèmes seront nécessaires pour s’attaquer à l’énorme problème que l’humanité s’est créé elle-même.
While making adjustments to our cleanup system, the crew took the opportunity to recover this large ghostnet drifting by. Note: ghostnets account for 46% of the total mass of plastic in the Great Pacific Garbage Patch. pic.twitter.com/ZTHEiVD5RE
— The Ocean Cleanup (@TheOceanCleanup) 26 novembre 2018
Le Système 001 a quitté San Francisco le 8 septembre 2018 en direction de la Great Pacific Garbage Patch, l’un des cinq tourbillons aquatiques traversant les océans du monde, qui contient environ 80 000 tonnes métriques de traînées.
Cependant, le système n’est pas exempt de problèmes, car pendant que la perche recueillait le plastique, on a constaté, pour une raison ou une autre, le plastique même qu’il était censé piéger s’échappait.
For the latest on the ocean plastic collection project, watch The Ocean Cleanup’s video update here: https://t.co/EC5K6LL7su #TheOceanCleanup #BeatPlasticPollution pic.twitter.com/bBVH8p20Ny
— MaerskSupplyService (@MaerskSupply) 22 novembre 2018
Actuellement, System 001, surnommé Wilson d’après le ballon volley-ball avec lequel Tom Hanks s’est lié d’amitié dans le film Seul au monde (Cast Away) (2000), a été remorqué à Hawaii pour entretien et modifications afin d’améliorer la conception. L’équipe a annoncé qu’en peu de temps, Wilson avait ramassé 2 tonnes métriques de déchets. L’entreprise n’en est encore qu’à ses balbutiements, mais elle peut détenir la clé pour trouver une solution.
Le problème des plastiques dans nos océans s’aggrave et ne disparaîtra pas de lui-même. Serait-ce la clé d’un avenir meilleur et plus propre pour nos océans ? Espérons-le, pendant que le monde regarde et n’attend que cela.
430 nautical miles to go; System 001 is expected to reach the Great Pacific Garbage Patch deployment site by the end of the week. pic.twitter.com/hIWcD38wvy
— The Ocean Cleanup (@TheOceanCleanup) 9 octobre 2018
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