La tache solaire à l’origine des magnifiques aurores boréales visibles jusqu’en France le week-end du 11-12 mai fera de nouveau face à la Terre ces prochains jours.
Il y a un peu plus de deux semaines, nous étions époustouflés par un saisissant spectacle d’aurores boréales, offert par une série d’éjections de masse coronale (CME) qui avait comprimé la magnétosphère de notre chère planète. Des « CME » toutes issues d’une seule et même tache: la tache solaire nommée AR3664. La NASA évoquait alors « possiblement l’une des déferlantes d’aurores boréales les plus spectaculaires de ces 500 dernières années » !
Avec un an d’avance, le Soleil, qui suit un cycle de 11 ans, est dans sa période d’activité la plus intense. Il y a des signes qui ne trompent pas. On observe depuis plusieurs mois de nombreuses taches à la surface de notre étoile, parfois visibles à l’œil nu. Il est donc très probable qu’un nouvel orage géomagnétique éclate « entre maintenant et la fin de l’année prochaine », selon Mike Bettwy, du Centre américain de prévision de météo de l’espace.
Vigilance maximale à partir du 3 ou 4 juin
D’autant que AR3664 est loin d’avoir disparu. Les astronomes de l’ESA, l’Agence spatiale européenne, rapportent que le 21 mai dernier, la tache a été à l’origine de l’une des plus puissantes éruptions de ces 30 dernières années. Sans risque pour la Terre, toutefois, puisque le Soleil avait suffisamment tourné. C’est la mission Solar Orbiter qui a détecté l’intimidant phénomène.
Comme le Soleil tourne sur lui-même, la tache solaire responsable des aurores le 10 mai dernier est en train de réapparaître, et elle semble encore active! Peut-être un beau spectacle encore dans quelques jours? https://t.co/jCqiW8Lbf8
— Eric Lagadec✨🌍 (@EricLagadec) May 27, 2024
En considérant que le Soleil tourne sur lui-même entre 24 et 38 jours, et que les régions actives sont entraînées avec la rotation, « cela veut dire qu’à partir du 3 ou 4 juin, elles devraient se retrouver face à la Terre à nouveau », expose Fabrice Mottez, directeur de recherches au CNRS et rédacteur en chef de la revue L’Astronomie, contacté par Actu.fr. « Ces régions actives, que l’on voit grâce à des groupes de taches, ont une stabilité de plusieurs semaines en général », souligne le spécialiste.
Attention néanmoins, « il est possible qu’il n’y ait pas d’événement ces prochains jours ou ces prochains mois », tempère Fabrice Mottez. En effet, prédire leur activité est impossible. Quoi qu’il en soit, les astronomes vont garder un œil attentif sur notre étoile préférée et ses prochains soubresauts. La surveillance de ces phénomènes est cruciale, en particulier pour anticiper les impacts sur notre planète, notamment sur le matériel électronique sensible, comme les satellites.
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