Amoureux de la nature depuis son enfance, un photographe canadien a appris à braver les tempêtes extrêmes du lac Érié pour obtenir des images impressionnantes de l’eau en mouvement. Les vagues des Grands Lacs affichent souvent une férocité proportionnelle aux éléments.
« J’aime la puissance et la fureur que Mère Nature peut déchaîner quel que soit le jour », a confié à Epoch Times, le photographe Trevor Pottelberg, âgé de 46 ans. « Lorsque les conditions sont idéales, le lac peut produire des vagues spectaculaires. (…) Les vents sont assez souvent très puissants avec des rafales pouvant atteindre 100 km/heure. »
M. Pottelberg vit à dix minutes de la maison de son enfance à Brownsville et à 40 minutes de route du lac Érié, le quatrième plus grand des cinq Grands Lacs en Ontario. M. Pottelberg a dit qu’il a toujours été fasciné par les tempêtes et qu’il passe beaucoup de temps à photographier des scènes sur les rives du lac. Cependant, ceci exige une certaine préparation.
Pour filmer pendant des heures, il faut s’habiller en conséquence, a-t-il dit. Tout d’abord, une bonne couche thermique est la base, suivie par des vêtements chauds, un manteau d’hiver, un pantalon et des bottes. Un chapeau d’hiver solide, des lunettes de soleil et des gants chauffants font également partie de la panoplie de M. Pottelberg. « Il n’est pas agréable de travailler dans des conditions que la plupart des gens fuient, mais les résultats l’emportent souvent sur les risques », a-t-il dit.
L’automne est le meilleur moment pour capturer les vagues géantes du lac Érié, a ajouté M. Pottelberg. Les conditions peuvent parfois être « carrément désagréables » pour travailler. Il a subi deux fois des engelures et des lésions nerveuses permanentes aux mains et aux pieds à cause du froid extrême. En novembre 2018, l’une des sorties les plus fructueuses de M. Pottelberg sur le lac Érié a donné lieu à plus de 1000 clichés en moins de trois heures. Il a plié bagage à la nuit tombée, alors que ses mains étaient complètement engourdies.
Le photographe utilise un appareil photo Sony A1 et des objectifs Sony 400mm f/2.8 ou Sony 200-600mm pour photographier les vagues, ainsi que Lightroom et Photoshop pour la postproduction. Il admet que sa plus grande difficulté est de se protéger, lui et son matériel, du froid pendant les prises de vue en pleine tempête. La pluie battante et la neige peuvent rendre difficile de tenir l’appareil photo, c’est pourquoi il recouvre son équipement d’une housse de pluie et s’assoit sur une « chaise au sol » avec un trépied pour minimiser les perturbations causées par le vent.
Outre la météo, M. Pottelberg a dû faire face à des problèmes de santé chroniques dans sa quête de clichés incroyables. Peu de ses admirateurs savent qu’il souffre depuis 27 ans de colite ulcéreuse, une maladie débilitante. Il a dû travailler autour de sa maladie, ce qui a façonné le genre de photographe qu’il est devenu. M. Pottelberg ne voyage pas beaucoup. Il gère sa santé grâce à des médicaments et à une injection biologique mensuelle.
Bien qu’il ne sache pas ce que l’avenir lui réserve, il apprécie chaque jour qu’il peut passer dans la nature.
« La plus grande partie de mon portfolio est composé de scènes capturées dans un rayon d’une heure ou deux de mon domicile », a-t-il souligné. « J’ai généralement besoin de trois heures pour maîtriser mon estomac avant de pouvoir quitter la maison pour la journée. »
Il ajoute : « Cela rend très difficile le style de photographie ‘run and gun’, car je ne peux pas simplement me lever le matin et partir. »
Ayant grandi près d’un ruisseau à truites avec des chutes d’eau que l’on pouvait voir de sa terrasse arrière, M. Pottelberg a passé beaucoup de temps à pêcher et à faire des randonnées dans la région. Chaque printemps, il voyait les truites migrantes tenter de sauter les chutes d’eau. Il a demandé un appareil photo à ses parents pour son anniversaire. « C’était l’un de ces petits appareils photographiques compacts de Kodak avec un tout petit viseur », raconte-t-il. « Je passais des heures entières à prendre des photos devant les cascades. Dès qu’un poisson tentait le saut, je prenais une photo. »
Les rouages de la carrière de M. Pottelberg se sont mis en branle. Sa pratique a évolué, mais l’eau est restée une constante dans sa photographie.
Après avoir obtenu deux diplômes au Fanshawe College de London, en Ontario, M. Pottelberg est devenu photographe professionnel en 2000 et a vu ses œuvres publiées dans le monde entier, notamment en Amérique du Nord, en Europe et en Chine. Il a été nommé Artiste photographique de l’année 2021 par les Photographes professionnels du Canada.
Outre les vagues, ses œuvres comprennent aussi des paysages, des astres, la faune et la flore, ainsi que de la photographie sous-marine, il partage son portfolio sur son site Web. Ses photos du lac Érié sont d’une importance capitale et ne manquent jamais de susciter l’admiration.
M. Pottelberg a dit : « J’ai eu beaucoup de réactions positives du public à propos de mes images des vagues. Beaucoup de gens n’arrivent pas à croire que les Grands Lacs peuvent produire des vagues aussi massives et uniques ! »
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