Un diplomate chinois a interrompu un pratiquant de Falun Gong qui tentait de dénoncer les crimes contre l’humanité commis par la Chine communiste, lors d’un récent discours tenu devant les Nations unies.
Ding Lebin, résident berlinois, a déclaré au Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève le 4 mars que de nombreux compagnons de pratique en Chine continuent d’être condamnés à des peines de prison et que certains sont persécutés à mort, alors que le Parti communiste chinois (PCC) persiste dans la campagne implacable qu’il a entamée en 1999 pour éradiquer ce groupe de croyants.
Le discours de M. Ding a été brièvement interrompu lorsque la délégation chinoise a soulevé une motion de procédure. Dans une brève intervention, un diplomate chinois a accusé M. Ding de profiter de la tribune du Conseil pour « attaquer » le PCC et a demandé au vice-président du Conseil, Tareq Md Ariful Islam, de l’empêcher de s’exprimer.
Selon le site web des Nations unies, Song Changqing, le diplomate chinois, occupe le poste de ministre-conseiller pour la mission permanente de la Chine auprès de l’Office des Nations unies à Genève.
M. Islam a rejeté la motion de la délégation chinoise, déclarant que les commentaires de M. Ding étaient « en règle », avant de redonner la parole à M. Ding pour qu’il termine son allocution.
M. Ding a terminé son discours en demandant au Conseil de nommer un rapporteur spécial chargé d’enquêter sur la pratique du régime chinois consistant à prélever de force des organes sur des prisonniers de conscience en vue de les vendre ou de les transplanter.
Il a prononcé ce discours au nom de la Société pour les peuples menacés, une organisation de défense des droits de l’homme basée en Allemagne.
« Le PCC a essayé de m’arrêter et de me faire taire au Conseil des droits de l’homme de l’ONU », a écrit M. Ding sur la plateforme de médias sociaux X le 9 mars. Il a qualifié la motion de la délégation chinoise de « demande absurde » et a remercié M. Islam de lui avoir permis de terminer son discours « au nom des millions de victimes de la persécution en Chine qui n’ont pas de voix ».
La campagne de persécution du PCC
La campagne de persécution du PCC, qui en est à sa 26e année, a entraîné la détention et l’emprisonnement de millions de pratiquants du Falun Gong en Chine, selon le centre d’information sur le Falun Dafa. Pendant leur incarcération, nombre d’entre eux ont été soumis à la torture, au travail forcé et à d’autres traitements inhumains.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle comportant des exercices méditatifs et des enseignements moraux fondés sur les principes de vérité, compassion et tolérance. Avant le début de la persécution en 1999, le Falun Gong était librement pratiqué en Chine, et on estimait alors le nombre de pratiquants entre 70 et 100 millions.
Le 9 mars, M. Ding a déclaré à Epoch Times que l’interruption de la délégation chinoise était « à prévoir ».
« Chaque fois que les pratiquants du Falun Gong s’expriment aux Nations unies ou au Conseil des droits de l’homme, ils sont interrompus sans raison par le PCC », a souligné M. Ding, ajoutant que Pékin n’a pas réussi à empêcher les pratiquants de présenter leurs observations.
« La délégation du Parti communiste chinois n’a réfuté aucun des crimes qu’elle a commis contre les pratiquants du Falun Gong. »
« Le Parti communiste chinois n’a fait qu’essayer de couvrir et de blanchir ses crimes contre l’humanité, en répandant des mensonges et en exportant la coercition et la répression transnationale afin d’éliminer toute condamnation pour ses crimes. »
M. Ding a exprimé l’espoir que l’ONU puisse exclure la Chine du Conseil des droits de l’homme.
Plaider pour la libération de son père
M. Ding a plaidé en faveur de la libération de son père, Ding Yuande, un pratiquant de Falun Gong qui a été condamné à trois ans de prison en Chine en décembre 2023.
Dans le même post X, M. Ding explique que son père est soumis à la torture, au lavage de cerveau et au travail forcé, et qu’il court un « risque sérieux » d’être victime d’un prélèvement forcé d’organes par le PCC.
En 2019, le China Tribunal, un tribunal populaire indépendant basé à Londres, a conclu que le régime chinois avait « au-delà de tout doute raisonnable » prélevé de force des organes sur des prisonniers de conscience pendant de nombreuses années, les principales victimes étant les pratiquants du Falun Gong.
La mère de M. Ding, Ma Ruimei, qui pratique également le Falun Gong, est surveillée dans sa ville natale, a écrit M. Ding, en raison des campagnes internationales menées pour sauver son père.
« En raison de la persécution continue du Falun Gong par le régime communiste chinois, notre famille de trois personnes a été dispersée », a-t-il écrit, avant d’ajouter qu’il n’avait pas vu ses parents depuis plus de 12 ans.
« Il est temps de mettre fin aux crimes d’État perpétrés par le PCC contre les pratiquants du Falun Gong et d’autres prisonniers de conscience. »
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