Également nommé peau bleue, ce requin pélagique a surpris les derniers touristes aoûtiens dans les Pyrénées-Orientales, en venant s’échouer sur la plage, apprend-on dans le journal L’Indépendant.
Les secouristes ont immédiatement alerté les sapeurs-pompiers. Comme l’animal semblait blessé, le constat a été rapide, il lui serait difficile de regagner lui-même le large.
Ce sont des spécialistes du Parc naturel marin du golfe du Lion prévenus par la Réserve du mas Larrieu qui prendront le spécimen en charge.
« Il n’était pas en grande forme, il était désorienté. En nageant autour de lui pour l’examiner de plus près, on a vu qu’il avait les fentes branchiales abîmées, il avait également un œil en mauvais état, comme parasité. Ces lésions font penser à un coup reçu sur le côté gauche, peut-être une percussion avec un bateau, on s’interroge », témoigne Bruno Ferrari, l’un des plongeurs, directeur adjoint du Parc Naturel Marin du Golfe du Lion.
« Le requin était très calme. Nous nous sommes donc mis à l’eau et nous l’avons accompagné vers le large. Je tiens à dire que nous sommes des spécialistes de la mer, nous connaissons bien les requins. Si jamais vous trouvez un requin échoué sur une plage, n’intervenez pas vous-même« , raconte Bruno Ferrari.
« Malgré ses blessures au niveau des branchies et de l’arrière de la tête, l’animal, très affaibli, a fini par repartir vers le large », apprend-on sur la page Facebook du Parc naturel marin du golfe du Lion.
https://www.facebook.com/parc.naturel.marin.golfedulion/videos/264824024158537/
Le requin bleu est un éternel nomade qui parcourt inlassablement les océans. Sa taille adulte peut atteindre 4,20 m. Habitué à vivre dans les océans tempérés à tropicaux de 350 mètres de profondeur, il suit souvent les bateaux à l’affût des déchets jetés par-dessus bord, peut-être en est-ce vraiment la cause. Le requin bleu se nourrit de calmars, de poissons, de petits mammifères et de crustacés.
Le requin bleu attaque rarement les hommes et on ne le considère pas comme dangereux.
La Méditerranée a toujours hébergé ces requins. Il est plus rare, en revanche, qu’ils s’approchent des côtes. Et l’espèce est considérée comme quasi menacée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
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