Le risque d’un tsunami reste au cœur des préoccupations à Santorin, bien que les scientifiques se montrent plutôt rassurants.
À Santorin, en Grèce, plus de 12.000 séismes ont été enregistrés depuis le 26 janvier. Dans la campagne, des éleveurs ont constaté une nervosité inhabituelle dans les troupeaux de moutons, les animaux sentant la terre trembler sous leurs pattes.
Ces séries de tremblements de terre ont poussé deux tiers des habitants à quitter l’archipel. Par précaution, les écoles ont été fermées et les autorités ont également décrété l’état d’urgence ce 6 février. La population est également invitée à se tenir loin des côtes.
Et pour cause, un risque de tsunami guette l’île depuis plusieurs jours. « C’est un des autres aléas et risques associés à cette activité. Un glissement de terrain le long d’une faille pourrait générer un tsunami, mais aussi une éruption. Qu’elle se produise à Santorin ou à Colombo, cela pourrait générer un tsunami », explique Corentin Caudron, volcanologue, pour le média RTBF.
Il faut dire que les observations suggèrent la présence de magma en profondeur, à l’origine de nombreux craquements souterrains : « Ce qui est tout à fait anormal ici, c’est que c’est plutôt le genre de choses qu’on verrait après un gros séisme : plein de petits séismes de magnitude cinq et quatre. Mais ici, il n’y a pas encore eu le gros séisme et peut-être qu’il n’y en aura jamais », a ajouté l’expert pour nos confrères.
Israël sur le qui-vive
Une chose est sûre, la situation inquiète des pays bordant la Méditerranée, comme Israël. Comme le rapporte The Times of Israël, le Conseil de sécurité des services du Premier ministre a demandé aux ministères et services d’urgence de se préparer à l’éventualité d’un tsunami, au large des côtes d’Israël.
« Compte tenu de la distance qui sépare l’État d’Israël de la zone du tremblement de terre [environ 900 kilomètres], le temps d’alerte estimé pour une vague de tsunami à partir d’un fort tremblement de terre est de deux heures maximum », selon le compte-rendu d’une réunion d’urgence de début février.
À noter qu’en 1956, le séisme d’Amorgos, de magnitude 7,7, avait généré un tsunami de 20 mètres de hauteur sur les îles d’Amorgos et Santorin. Un scénario similaire pourrait donc se répéter, relève Florent Brenguier, enseignant-chercheur au sein de l’équipe Ondes et Structures d’ISTerre, pour Atlantico.
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