L’École supérieure de journalisme (ESJ) de Lille et son antenne féministe NousToutes ont annoncé le rétablissement de leur convention après une polémique autour d’une conférence sur le procès des viols de Mazan, qui avait conduit mardi au blocage de l’école.
Organisée le 4 février à l’ESJ Lille, cette table ronde réunissait divers intervenants. L’un d’eux avait provoqué un malaise chez nombre d’étudiants: Guillaume de Palma, avocat de plusieurs accusés de viol au procès Pelicot.
Cet avocat avait été très critiqué lors du procès l’an dernier pour avoir plaidé qu’« il y a viol et viol, et sans intention de le commettre, il n’y a pas viol ».
Un groupe d’étudiants de l’ESJ avait rapidement réagi sur Instagram, accusant l’école d’être « complice de la culture du viol ». Le collectif NousToutes Lille a ensuite relayé ces critiques sur ses propres réseaux sociaux, alimentant la controverse.
Vendredi dernier, la direction de l’ESJ a suspendu sa convention avec NousToutes, dénonçant « des propos diffamatoires et insultants » tenus par le collectif. En réaction, plusieurs dizaines d’étudiants ont bloqué l’entrée de l’école mardi, entraînant l’annulation des cours pour la journée.
« Une incompréhension » mutuelle
La crise a toutefois été dénouée dès mardi soir. Dans un communiqué commun, l’ESJ Lille et NousToutes ESJ Lille ont reconnu « une incompréhension » mutuelle « née autour de la publication de certaines réactions à l’égard de l’école », et ont déclaré qu’elles travaillaient ensemble « dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ».
Elles ont annoncé le rétablissement immédiat de leur convention et se sont engagées à poursuivre « leur collaboration dans le respect de la charte d’éthique de l’école ».
« La place de NousToutes faisait consensus au sein des étudiants de l’ESJ. La décision de suspension nous a toutes et tous choqués », avait déclaré à l’AFP plus tôt dans la journée Malika, 23 ans, une étudiante de l’établissement mobilisée mardi, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.
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