Bien que les parents ou même les personnalités des médias nous disent souvent que nous sommes tous beaux, beaucoup de gens cherchent encore à se conformer aux images de beauté qu’ils voient dans les films, à la télévision ou sur les médias sociaux. Dans beaucoup de pays en Asie de l’Est, la chirurgie plastique appelée blépharoplastie (opération à doubles paupières), faisant un regard plus occidental, est incroyablement populaire.
Il en va de même pour les animaux, comme l’a montré un cas horrible en Russie, où une famille a fait subir une chirurgie plastique à son chien pour le faire ressembler à celui de la superproduction The Mask (Le Masque au Québec) de 1994.
Pour citer encore un autre incident de ce genre, plus tôt cette année, la décision d’une Chinoise que l’opération ne soit pas pratiquée sur elle-même, mais sur son chat de race mixte, a scandalisé des gens du monde entier.
Chinese pet owner spends £1,100 on plastic surgery for her cat because she thinks the animal is ‘too ugly’ https://t.co/YAYDBBKGRD
— Daily Mail Online (@MailOnline) 27 février 2019
L’histoire a émergé de la grande ville de Nanjing dans la province de Jiangsu, où la femme avait un rendez-vous pour un chirurgie plastique d’une valeur approchant les 1 250 € (1 500 $). Selon Jiangsu Television, la propriétaire a dit qu’elle voulait que l’intervention soit faite parce que le chat sans pedigree était « trop laid », comme rapporté dans le Daily Mail.
Lorsque des photos post-opératoires du chat, montrant les incisions sur les côtés de ses yeux rouges et enflés, ont été diffusées par Jiangsu Television, elles ont provoqué de vives réactions chez les propriétaires d’animaux et les vétérinaires en Chine et ailleurs. Les commentateurs du site de médias sociaux chinois Weibo ont exprimé leur mécontentement.
Certains ont fait remarquer que le traumatisme causé au chat n’avait rien à voir avec sa santé ou son bien-être. Une personne a écrit : « La procédure, si ce n’est que pour la rendre plus jolie, est complètement inutile et cause de la douleur à l’animal », comme l’a rapporté le Mail. D’autres sont allés encore plus loin, qualifiant la procédure de « mauvais traitements infligés aux animaux » et même de « torture ».
Woman spends £1,100 on plastic surgery for cat because she thinks she looks « ugly »https://t.co/YfS9EwEe97 pic.twitter.com/sIHpQJXztH
— Daily Mirror (@DailyMirror) 27 février 2019
Alors que l’hôpital Rupeng Animal de Nanjing a ouvertement admis à Jiangsu Televison qu’ils opéraient les paupières des chiens et des chats, comme le rapporte le Mail, d’autres vétérinaires de la ville ont été consternés par cette histoire. « Nous n’accepterions jamais de mettre des chats et des chiens sous le bistouri à moins qu’ils ne soient malades et n’aient besoin de cette procédure pour des raisons de santé », a déclaré une vétérinaire anonyme.
Les observateurs internationaux ont également été choqués par l’histoire et ont souligné que le problème tenait à la perception que le propriétaire avait du chat, plutôt qu’au chat lui-même. Keith Guo, de l’organisation de défense des droits des animaux PETA, a déclaré au Mail : « Toute intervention chirurgicale inutile qui met nos animaux sous le bistouri pose un risque de blessures et d’infection. Si vous cherchez quelque chose de ‘joli’ à montrer à vos amis, achetez un collier. »
Quant aux personnes qui se sentent obligées de se faire opérer des paupières pour paraître plus « belles », Wendy Higgins, de la Human Society, a suggéré au Mail qu’un changement dans la façon dont les gens voient les animaux était nécessaire. « Tous les animaux sont beaux, quelle que soit leur forme ou leur taille, et leurs imperfections visuelles ne font que leur donner plus de caractère. »
« Changer chirurgicalement nos animaux pour des raisons purement esthétiques n’est ni gentil ni sage. »
La même vérité qui s’applique aux chats pourrait aussi s’appliquer aux gens, car beaucoup de gens ont essayé de promouvoir l’idée que « les paupières uniformes sont belles », comme l’a montré un article récent sur la beauté des asiatiques dans le magazine américain Allure.
Comme l’écrivait Amanda Ng, journaliste sino-malaisienne basée à Londres, dans Dazed Digital : « C’est le moment où nous devons mettre en valeur des images de femmes avec toutes les formes d’yeux, pour nous rappeler qu’il n’existe pas de beauté fixe. »
Espérons que cette triste histoire amènera les propriétaires d’animaux de compagnie à accepter leurs animaux tels qu’ils sont plutôt que d’essayer de les transformer en ce qu’ils pensent qu’ils devraient être.
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