Faux témoignage, proposition d’argent contre le retrait de la plainte : certaines familles des trois jeunes de 14 et 15 ans qui ont agressé une dame de 89 ans à Cannes essaient de soustraire leurs enfants à la justice.
Lundi 29 août aux environs de 12 h 30, Angèle Houin, 89 ans, a été sauvagement agressée par trois mineurs alors qu’elle rentrait chez elle à Cannes avec ses courses. Une semaine plus tard, l’octogénaire témoigne à la caméra de BFMTV depuis sa chambre d’hôpital, le visage encore tuméfié.
« Les parents ont téléphoné à ma petite fille pour leur proposer de l’argent pour enlever la plainte », raconte Angèle Houin. « Ils lui ont dit ‘vous ne voulez pas enlever la plainte, on vous donne des sous.’ Elle a dit ‘non on ne veut rien du tout, dégagez.’ »
Malgré la violence de l’agression subie, l’octogénaire assure qu’elle n’est « pas trop en colère » envers les jeunes qui l’ont assommée pour lui voler une dizaine d’euros. « Est‑ce que c’est de leur faute ou la faute aux parents, on ne sait pas », remarque la grand‑mère, qui a des petits‑enfants du même âge. Elle a quand même porté plainte.
Faux témoignage
La famille d’un des mineurs a aussi « tenté de couvrir les agissements de l’un des mis en cause sur la base d’un faux témoignage », a dénoncé à Midi Libre le maire de Cannes, David Lisnard. L’élu a par ailleurs demandé la suspension de « toute aide sociale au profit des familles », ainsi que leur expulsion des logements sociaux qu’elles occupent.
Les trois mineurs, âgés de 14 et 15 ans, doivent être présentés devant le tribunal pour enfants le 3 novembre prochain. Jusque‑là, ils ont été placés sous contrôle judiciaire dans différents centres éducatifs fermés.
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