De la planification de sa propre fin de vie à cause de la drogue à la célébration de son diplôme GED, Jamee Valet a complètement changé de vie. Maintenant, elle partage courageusement les photos « avant et après » qui racontent son parcours en tant que toxicomane en sevrage.
Jamee Valet, de Sweet Home en Oregon, a d’abord affiché les photos sur une page Facebook publique intitulée The Addict’s Diary (Le journal du toxicomane). L’une d’elles montre son visage pâle et maculé de pustules après avoir attendu toute la nuit dans sa voiture un trafiquant de drogue en 2017. Une photo prise plus tard montre la jeune femme de 25 ans en juillet 2019, rayonnante de joie lors de sa cérémonie de remise des diplômes.
« J’adore vraiment faire sauter les boutons », a admis Jamee dans le Daily Mail, expliquant que son ambition future est de devenir esthéticienne. «C’est quelque chose que j’ai fait quand j’étais sous méthamphétamine. Je suis une vendangeuse en quelque sorte.»
L’ex-toxicomane, maintenant en rétablissement a commencé à fumer de l’herbe à l’âge de 13 ans. La drogue, le sexe et l’alcool, dit-elle, sont devenus des moyens d’échapper à la réalité d’une enfance douloureuse.
À 15 ans, Jamee prenait des pilules comprenant de la vicodine, de la morphine, de l’oxycodone et des Percocets. Son petit ami de l’époque « était la personne qui lui a appris à les écraser et à les renifler ». Jamee a expliqué : « Les opiacés sont devenus mes meilleurs amis. »
Un soir, à 17 ans, Jamee a été violée par deux hommes. Le cours de sa vie a changé après ça. Elle a abandonné l’école secondaire et a été attirée par l’héroïne et la méthamphétamine comme moyen d’échapper à sa douleur. « J’étais traumatisée », dit-elle.
« Je ne connaissais pas les limites. Je me souviens d’avoir vomi, puis d’en reprendre plus, et de nouveau vomir et d’en reprendre plus encore », a ajouté l’adolescente de 25 ans. « C’était aberrant. J’ai senti les effets pendant des jours, mais j’ai récupéré et j’ai recommencé. »
« Accro », Jamee a commencé à voler sa famille et des étrangers afin d’acheter plus de drogue. Sa première arrestation fut à l’âge de 19 ans ; en prison, elle est devenue suicidaire.
« Le suicide était mon seul plan d’évasion », dit-elle. « Comme j’étais en prison pour la première fois, je n’avais pas de drogue pour m’engourdir et mes idées noires me rattrapaient. »
Jamee a été secourue par sa codétenue de cellule et le personnel de la prison lors d’une tentative de suicide qui a failli lui coûter la vie ; l’épreuve l’a mise dans le coma pendant deux jours. Choquée et effrayée, Jamee a juré d’arrêter la drogue. Sa conviction n’a pas duré.
La jeune toxicomane a été arrêtée cinq autres fois avant de se retrouver dans un programme de réadaptation pour patients hospitalisés d’une durée d’un an. C’est là qu’elle a trouvé l’amour avec un autre dépendant en rétablissement, Jake.
Le couple a emménagé ensemble et s’est entouré de deux chiens de compagnie, Prince et Belle. Mais les luttes de Jamee n’étaient pas terminées ; elle a fait deux fausses-couches et le stress l’a incitée à reprendre la drogue. « J’ai fait vivre l’enfer à mon petit ami », a admis Jamee.
C’est finalement la mère de Jake qui a aidé Jamee à décrocher de la drogue. « Ce fût un sevrage brutal pendant 16 jours, sa mère m’a soignée avant de m’envoyer suivre une cure de désintoxication de 90 jours à l’hôpital », dit Jamee.
Selon l’organisation de réhabilitation du Centre de toxicomanie, la méthamphétamine exerce un impact psychologique et physique extrême sur le corps humain. « Les loisirs, les relations et les objectifs professionnels commenceront tous à passer au second plan », préviennent-ils, ajoutant que « plus une personne consomme de la méthamphétamine, plus celle-ci prend de l’importance dans sa vie. »
Heureusement, Jamee a trouvé un moyen de s’en sortir.
Depuis novembre 2019, Jamee va bien, elle est sobre depuis un an et travaille dans le bâtiment. Au-delà de ses succès personnels, elle essaie aussi de reconstruire sa relation troublée avec sa propre famille. « Je me bats pour regagner leur confiance et regagner ma place », dit-elle.
Jamee préconise de procéder étape par étape, à petits pas, pour toute personne aux prises avec une dépendance. « J’ai le cœur brisé pour les gens qui sont désespérés », ajoute-t-elle. « Peu importe à quel point vous vous sentez mal ou comment votre vie est, elle peut s’améliorer. C’est à vous de la rendre meilleure. »
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